BIRLAHLOU (Territoires libérés)- Le président sahraoui et Secrétaire général (SG) du Front Polisario, Brahim Ghali a fustigé le mutisme de l'ONU face à la violation par le Maroc de l'accord de cessez-le-feu le 13 novembre 2020 dans la brèche illégale d'El Guergarate. Dans un message adressé mardi au SG de l'ONU, Antonio Guterres, diffusé par l'agence de presse sahraouie (SPS), en réaction au rapport soumis au Conseil de sécurité, le président Ghali a précisé que "le Front Polisario fustige le mutisme du Secrétariat général de l'ONU qui ne veut pas appeler les choses par leurs noms et pointer du doigt l'Etat d'occupation marocaine, considéré comme responsable direct et unique de la violation du cessez-le-feu qui a duré près de 30 ans, étant une partie intégrante du plan de règlement conjoint ONU-OUA (UA actuellement) et accepté par les deux parties au conflit (Front Polisario et Maroc) en août 1988, puis approuvé par le Conseil de sécurité dans ses rapports 658 (1990) et 690 (1991)". "Contrairement à la version sélective retraçant les faits enregistrés le 13 novembre 2020 dans le rapport (S/2021/843, alinéa 13), nul ne peut nier que l'Etat d'occupation marocaine a violé le cessez-le-feu de 1991 et les accords militaires y afférents, y compris l'accord militaire N 1, portant retrait de ses forces armées marocaines de la zone tampon, ... de la zone tampon à El Guergarate dans les zones sahraouies libérées", a-t-il écrit. L'agression violente, consignée comme il se doit, perpétrée par les forces marocaines le 13 novembre 2020 contre un groupe de civils sahraouis qui manifestaient pacifiquement contre l'occupation illégale, est connue de tous", a martelé le SG du Front Polisario, expliquant que "face à l'acte hostile marocain, les forces armées du Front Polisario ont été contraints de s'accrocher militairement avec les forces marocaines, pour légitime défense, mais aussi pour sauver les citoyens qui ont été transférés vers des lieux plus sécurisés", rapporte l'agence SPS.