Le moudjahid et président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, a appelé mercredi à Alger, à la "nécessité de revoir et d'analyser" l'appel du 1er novembre 1954 afin de lui donner sa véritable dimension, qui s'est construite sur l'unité nationale. Dans une Conférence qu'il a donnée au siège du Conseil, intitulée "L'Algérie assiste au Jour de la Résurrection...Novembre revient sur le chemin de la fondation et de la consolidation de la nouvelle République", dans le cadre de la commémoration du 67e anniversaire de déclenchement de la Révolution du 1er novembre 1954, M. Goudjil a expliqué, "qu'il faut revoir et analyser l'appel du 1er novembre 54 pour en découvrir le véritable concept du contenu qui est fondé sur l'unité nationale". Dans ce contexte, l'orateur a appelé à la "nécessité" de lier le passé de l'Algérie au présent pour que l'on puisse construire l'avenir, tout en assurant une lecture correcte de l'histoire. M. Goudjil a également rappelé que parmi les points importants mentionnés dans la déclaration du 1er novembre figure la répartition équilibrée des tâches entre les militants et leur participation aux responsabilités dans le but "d'effacer le régionalisme et de donner une conception plus profonde de l'unité nationale". Toutes les haltes historiques ayant précédé le déclenchement de la Révolution, notamment les massacres du 08 mai 1945, la création de l'Organisation secrète (OS) en 1947, les offensives du Nord Constantinois le 20 août 1955 et le Congrès de la Soummam en 1956 "étaient complémentaires", a estimé M. Goudjil. Il a appelé, dans ce sens, à braquer la lumière sur tous ces évènements, qu'ils soient connus ou pas, à l'image de de la bataille d'El Djorf, insuffisamment valorisée, outre le congrès du Caire (1957) qui a regroupé l'ensemble des dirigeants de la Révolution. "L'Algérie avait préservé sa souveraineté de décision en favorisant les négociations directes avec la France coloniale sans médiation aucune", a poursuivi le président de la Chambre haute du Parlement, ajoutant qu'elle avait demandé aux leaders et Chefs d'Etat qui ont proposé la médiation de se contenter de soutenir la Révolution diplomatiquement et avec les armes. Le Moudjahid a évoqué dans son intervention la décision de restructuration du FLN au congrès de Tripoli (1962) et le rôle de la réunion de Bousaada où il a été décidé de choisir la dénomination "Armée nationale populaire (ANP)" au lieu de "Armée de libération nationale (ALN)" pour affirmer que "l'institution de l'Armée est attachée au peuple, au pays et sa mission, à savoir la protection des frontières, de la souveraineté et du peuple". Cette conférence historique a vu la présence et la participation du ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laid Rebiga, le président d'APN, Brahim Boughali, le Conseiller du président de la République, chargé des archives et de la Mémoire nationale, Abdelmadjid Chikhi, le président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Rédha Tir, en sus des cadres du ministère de la Défense et nombre de moudjahidine et intellectuels.