Les représentants des pays de la Méditerranée et de la mer Noire, dont l'Algérie, ont adopté lors de la dernière session annuelle de la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM) de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) plusieurs mesures contraignantes visant à renforcer les efforts en faveur de la conservation des ressources halieutiques et la pêche illicite. Les représentants des pays de la Méditerranée et de la mer Noire ont entériné à l'occasion de cette réunion, qui s'est tenue la semaine dernière, un nombre total de 21 recommandations contraignantes et 14 résolutions afin de renforcer les efforts en faveur de la conservation, l'utilisation durable et la gestion des ressources halieutiques, a indiqué un communiqué de la FAO. Ces mesures portent notamment sur la mise en place de mesures de gestion pour une pêche au chalut durable, la définition d'une taille minimale de référence de conservation pour les stocks prioritaires, l'atténuation des impacts de la pêche sur les espèces vulnérables, les zones de pêche réglementée ou encore la communication d'informations concernant l'utilisation d'espèces non indigènes en aquaculture, a ajouté la même source. Les participants ont adopté également une résolution concernant les engins de pêche abandonnés, perdus ou rejetés, dont les filets fantômes qui constituent "une part importante de la pollution marine", a souligné l'organisation onusienne. Pour faire face à cette situation, il a été convenu de travailler à l'élaboration des lignes directrices visant à équiper les ports d'installations permettant de récupérer les engins de pêche rejetés. L'application des mesures prévues dans le cadre de la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INDNR) a été également évoquée lors de cette session. La CGPM avait déjà établi une liste des navires présumés pratiquer la pêche illicite, afin d'aider les garde-côtes nationaux, les entités chargées de l'application de la législation en matière de pêche, les gouvernements et tous les autres organismes de réglementation à identifier les navires exerçant ces activités illégales. Cette liste sera renforcée et complétée par toutes les informations disponibles via les organisations régionales de gestion des pêches opérant dans d'autres régions du globe, en vue de faciliter l'identification des navires (INDNR) par la communauté internationale. "La nouvelle liste des navires INDNR, associée aux nouvelles décisions sur les procédures d'observation, les responsabilités des Etats du pavillon et la dissuasion des cas de non-conformité, permettra d'identifier rapidement tous les navires figurant sur d'autres listes de navires INDNR s'ils venaient à entrer dans les eaux de la Méditerranée et de la mer Noire", a souligné le secrétaire exécutif de la CGPM, Abdellah Srour, cité dans le communiqué. Ceci permettre aussi, a-t-il ajouté, "de réagir plus rapidement et la CGPM de prendre immédiatement des mesures fortes contre ces navires".