La création de la faculté de pharmacie, inaugurée ce jeudi, vient en réponse aux exigences de la société et cadre avec les progrès scientifiques enregistrés, a affirmé son doyen Réda Djidjik. Le Pr. Djidjik, chef de service d'immunologie au CHU Hassani Issad de Beni Messous, a passé en revue les différentes étapes par lesquelles sont passés la faculté de Médecine et le département de Pharmacie qui remontent à plus d'un siècle et demi, avant d'être incendiés par l'Organisation de l'armée secrète (OAS) à la veille de l'indépendance, saluant les efforts des responsables "fidèles parmi les premiers spécialistes qui ont relevé le défi de poursuivre la formation des étudiants dans le domaine de la médecine et de la pharmacie". Créer une faculté de pharmacie était "un rêve pour les compétences nationales à la tête de cette spécialité", et sa séparation de la faculté de médecine requiert l'instauration de bases solides pour l'ériger en un centre de rayonnement dans ce domaine de compétence, a-t-il soutenu, mettant en valeur la volonté des départements de l'Enseignement supérieur, de la Santé et de l'Industrie pharmaceutique ainsi que des responsables de l'université afin que ce projet voie le jour. La création d'un ministère chargé de l'Industrie pharmaceutique constitue, selon le responsable, un acquis dans le domaine de la pharmacie en Algérie et traduit l'impératif d'améliorer la formation sur laquelle les espoirs sont portés en vue de relancer cette spécialité et cadrer avec les exigences de l'heure. M. Djidjik a souligné que la faculté de pharmacie qui dispense actuellement des formations dans 17 spécialités, comptait 300 étudiants en post-graduation et 500 étudiants résidents encadrés par 280 enseignants hospitalo-universitaires, dont 80 professeurs. Les étudiants bénéficient de plusieurs formations externes. Pour sa part, le directeur général de l'Agence Nationale des Produits Pharmaceutiques (ANPP), Kamel Mansouri, a évoqué le rôle et la responsabilité du pharmacien dans la production et la distribution des médicaments et des traitements, mettant en avant les progrès réalisés par le secteur de l'industrie pharmaceutique qui compte 170 unités au niveau national. Il a également relevé l'implication des producteurs dans le domaine des fournitures médicales, autant de facteurs, a-t-il dit, qui concourent à assurer la couverture sanitaire et la gestion de la pandémie en assurant tous ces produits localement. M. Mansouri a également mis l'accent sur le rôle du pharmacien dans le développement des produits pharmaceutiques, à commencer par la matière première en passant par la maitrise de la fabrication, de la qualité, du marché national et des autres disciplines à l'image de la recherche clinique. De leur côté, le doyen de la faculté de médecine, Lakhdar Ghariane, et le recteur de l'université d'Alger 1, Abdelhakim Bentellis, se sont félicités de la création de la faculté de pharmacie qualifiée de "catalyseur pour les mutations en cours dans le secteur sanitaire et pharmaceutique".
