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Ces médias qui mènent campagne contre l'Algérie en France
Du jamais vu !
Publié dans La Nouvelle République le 02 - 02 - 2025

De mémoire d'Algériens, jamais des médias français n'ont mené une campagne aussi virulente contre notre pays depuis le 5 juillet 1962. Depuis cette date, celle de l'indépendance, les tensions avec la France, l'ancienne puissance coloniale, ont rarement cessée. C'est en 1971 et suite à la décision de nationalisation des hydrocarbures prise par le défunt président Houari Boumediene que la crise entre l'Alger et Paris avait atteint son paroxysme.Suite à cette décision souveraine, la France décide de sanctions économiques à l'égard de l'Algérie, dont la plus importante a été l'arrêt des importations de vin, une culture héritée de la période coloniale.
En réaction, Boumediene décide l'arrachage massif des vignobles. Mais en réalité, ce qui a le plus ébranlé les algériens durant cette période, ce sont les actes racistes et les humiliations subis par les travailleurs algériens émigrés en France. Ces derniers sont devenus la cible privilégiée des anciens membres de l'OAS. « Entre juin et décembre 1973, les actes racistes se multiplient dans le sud de la France.
De Grasse à Marseille, les nostalgiques de l'Algérie française et les militants de l'extrême droite infusent la haine des arabes dans les esprits, suscitant ratonades et attentats », écrivait à l'époque un journaliste français de gauche. Une certaine presse française alimentait à l'époque cette campagne haineuse et xénophobe à l'égard des algériens. Un journal locale, Le Méridional est cité à l'époque pour son animosité anti-arabe. Ce journal locale, qui avait un tirage de 80 000 exemplaires avait un rédacteur en chef du nom de Gabriel Domenech.
Il était journaliste dans ce quotidien depuis 1945 et avait milité pour l'Algérie française avant de devenir un proche des anciens de l'OAS, une organisation bien implantée dans les bouches du Rhône et le Var.
Dans un de ses éditorial, il écrivait : « Un jour ou l'autre, il faudra employer les CRS, les gardes mobiles, les chiens policiers pour détruire les casbahs marseillaises si d'ores et déjà des mesures ne sont pas prises pour limiter l'immigration algérienne et toutes les plaies sociales qui en découlent ». En réaction, le défunt président Houari Boumediene suspend l'immigration des travailleurs algériens vers la France, le mois de septembre 1973. Malgré cette décision, la campagne menée par les restes de l'OAS en France finira par un acte extrême, le 14 décembre 1973. Un attenta terroriste à la bombe cible le consulat d'Algérie à Marseille. Bilan, 4 morts et 28 blessés. L'attentat est revendiqué par une organisation composée par d'anciens français d'Algérie. L'Etat français n'a jamais fait aboutir l'enquête et les auteurs n'ont pas été identifiés ni arrêtés.
Cinquante-et-un ans plus tard, des journaux, comme Le Méridional, ce sont multipliés en France. Depuis plusieurs mois, ces derniers mènent une campagne virulente contre l'Algérie.
En première ligne, nous trouvons le Figaro. Les liens de ce journal avec l'extrême droite française sont connus de tous. Eric Zemmour, l'actuel président du parti de l'extrême droite Reconquête avait un espace politique dans ce journal de 1996 à 2021. Eric Zemmour voue une haine viscérale à tout ce qui est algérien. Rien d'étonnant. E. Zemmour est issu d'une famille juive ayant vécue en Algérie pendant la période coloniale.
Depuis 2022, le Figaro a ouvert ses colonnes à Xavier Driencourt, qui a cumulé neuf ans en poste en Algérie, en tant qu'ambassadeur de la République française. En 2022, il publie un livre intitulé « L'énigme algérienne : chronique d'une ambassade à Alger ». Ce diplomate est obsédé par le pouvoir algérien. Il ne se passe pas un jour sans que cet ancien ambassadeur n'écrive des opinions où il crache son venin sur l'Algérie. Et si ce n'est pas des opinions, c'est carrément des entretiens qu'il accorde au Figaro, à l'exemple de celui de ce 31 janvier 2025 où il assure que « La France dispose de nombreux leviers pour faire plier l'Algérie ». La veille, c'était autour de Marine Le Pen qui déclarait sur LCI, chaine de télévision d'information en continue, que si elle était présidente elle ferait avec l'Algérie ce qu'a fait Trump avec la Colombie concernant l'expulsion des émigrés.
Pas étonnant que Marine Le Pen et Xavier Driencourt développent le même discours. En 2023, l'ancien ambassadeur de France à Alger rejoint un comité stratégique du média d'extrême droite Livre noir et en 2024, il est conseiller du Rassemblement national de Marine Le Pen sur la politique internationale. Pour comprendre les liens entre Le Figaro et l'extrême droite, il suffirait juste de chercher du côté des propriétaires de ce journal. Depuis 2004, Le Figaro appartient à la famille Dassault, propriétaire du groupe industrielle éponyme spécialisé dans l'aviation. La famille Dassault est d'origine juive d'Europe de l'Est.
Ces dernières semaines, ce journal se positionne comme le défenseur le plus zélé de l'écrivain Boualem Sansal. Ce dernier a été arrêté à Alger au mois de novembre 2024 pour des faits qui tombent sous l'article 87bis du code pénale algérien. Personne ne doute à Alger que Boualem Sansal a été « pris en charge » par le lobby sioniste en France depuis sa visite en Israël au milieu du mois de mais de 2012. L'Algérie, le pays d'origine de Boualem Sansal et depuis son indépendance, n'a pas de relations diplomatiques ni autres avec l'entité sioniste qui occupe les terres des palestiniens depuis 1948. Pourtant et lors de sa visite en Israël, Boualem Sansal s'est permis la liberté de critiquer les positions de l'Etat algérien envers l'entité sioniste.
Pas étonnant, alors que le lobby sioniste en France mobilise les médias à sa solde pour mener campagne et faire pression sur la classe politique française afin de libérer B. Sansal sans passer par un procès.
L'autre magnat des médias en France n'est autre que Patrick Drahi. Né au Maroc, cet homme d'affaires juif a les nationalités marocaine, française et israélienne. Drahi est le propriétaire de plusieurs médias dont BFMTV, Israel24 (i24News), RMC et L'Express. Ensuite nous trouvons le magazine Le Point, propriété du milliardaire François Pinault. Malgré la richesse colossale de son propriétaire, Le point reçoit annuellement plusieurs centaines de milliers d'euros de subvention du gouvernement français. Et c'est dans ce magazine que Kamel Daoud écrit régulièrement une chronique depuis 2014. Certains disent que c'est sur recommandation de Xavier Driencourt et grâce au financement du gouvernement français que Kamel Daoud a pu avoir une chronique dans le magazine le plus conservateur en France. En 2018 et d'après une étude menée par le laboratoire interdisciplinaire d'évaluation des politiques publiques (LIEPP) de Sciences Po et Reporters sans frontières, il a été relevé que les médias sont majoritairement détenus par des conglomérats en France.
L'étude précise que 80% des médias sont détenus par des entreprises privées. Et seulement 15% par des propriétaires privés ou des groupes d'individus, à l'exemple du Canard enchainé, Mediapart, Society, etc. Ce sont ces derniers médias qui ne participent pas à cette campagne qui vise l'Algérie.
Dans cette étude, on pourrait lire ce qui suit : « Dans nos démocraties, où des citoyens supposés bien informés délèguent leur souveraineté à des représentants, la tentation des pouvoirs politiques et économiques a toujours été grande d'influer sur l'information. Cette suspicion est renforcée, en France par la prise de contrôle de grands médias par des hommes d'affaires, parfois proches de décideurs politiques ». Cette triste réalité est relevée par le politiste Nedjib Sidi Moussa qui s'interrogeait dans un entretien à Mediapart sur les raisons de la solidarité française à géométrie variable envers les détenus d'opinion algérien et pointe la tendance lourde du milieu littéraire français à promouvoir les auteurs du Maghreb seulement lorsque ceux-ci réhabilitent le colonialisme français.
Avant de conclure : « Kamel Daoud et Boualem Sansal sont promus de manière stratégique pour mener les guerres culturelles à la française ». Le président français, Emanuel Macron, n'a accordé la citoyenneté française aux deux écrivains algériens qu'au milieu de l'année 2024.


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