Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane a affirmé, mercredi, que la réforme de la politique de subvention sociale visait l'orientation des fonds alloués dans ce cadre aux véritables ayants-droit appartenant aux classes vulnérables et moyennes. Les mesures prévues par le PLF 2022 liées à la réforme de la politique de subvention sociale "consacrent l'orientation sociale de l'Etat, une orientation traduisant les principes du 1er Novembre", a expliqué M. Benabderrahmane lors d'une conférence de presse animée à l'issue de l'adoption du PLF 2022 par l'Assemblée populaire nationale (APN). L'Etat "a aidé et continuera à subventionner, à travers des montants importants prévus dans le PLF 2022, les catégories vulnérables et moyennes", a-t-il précisé, indiquant que la politique de subvention "se poursuivra et sa levée nous est interdite". Le dispositif mis en œuvre suite à la révision des subventions consiste à "orienter les fonds alloués aux véritables ayants-droit à travers des mécanismes devant être mis en place par le dispositif en question", a souligné M. Benabderrahmane, rappelant que la Loi de finances sera suivie d'autres textes de loi, à l'instar de la loi sur l'investissement, le code des marchés publics et la loi relative au partenariat public-privé (PPP). Ces textes constituent "des clés pour l'action du gouvernement et permettront de conférer au nouveau modèle économique la façade, la dimension et la crédibilité qu'il faudra", a-t-il souligné. Lire aussi: Benabderrahmane: l'Etat n'entend pas renoncer à l'aide sociale Des amendements ont été apportés par la Commission des Finances et du Budget à l'APN et approuvés par les députés, à l'article 187 du PLF, prévoyant une révision politique des subventions sociales. L'article révisé prévoit la mise en place, au profit des ménages qui y sont éligibles, d'un dispositif national de compensation monétaire composé "des départements ministériels concernés, les députés des deux Chambres du Parlement, les experts économiques concernés et les organisations professionnelles". Les rajouts ont également concerné la condition "de définir les mécanismes et procédures" nécessaires par le dispositif susmentionné avant de procéder à la révision des prix soutenus et la définition des compensations monétaires directes destinées aux ménages éligibles.