La chargée de l'information et de la communication à la Délégation nationale à la sécurité routière (DNSR), Fatma Khellaf a mis l'accent, jeudi à Alger, sur la nécessité de renforcer l'action commune pour ancrer la culture routière au sein de la société, face à la recrudescence du nombre de victimes des accidents de la circulation ces dernières années. Dans une déclaration à l'APS en marge des portes ouvertes sur la sécurité routière organisées dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale du souvenir des victimes des accidents de la route (21 novembre), Mme Khellaf a insisté sur l'impératif "d'ancrer la culture routière chez les nouvelles générations de façon à réduire les accidents de la route". La DNSR a recensé, durant les neuf premiers mois de l'année en cours, 2575 morts et 24693 blessés dans 18287 accidents de la circulation au niveau national. Par rapport à la même période de l'année 2020, le nombre des accidents de la circulation a augmenté de 20,19 % , celui des blessés de 27,26% et celui des décès de 20,10%, selon la délégation. Cette recrudescence du nombre des accidents est due principalement au facteur humain, à l'excès de vitesse, aux manœuvres dangereuses et au non respect de la distance de sécurité, a indiqué Mme Khellaf qui précise que les piétons sont également impliqués dans ces accidents notamment en zones urbaines, outre les conducteurs de motocyclettes (21%), et ce en dépit du fait qu'elles ne représentent que 2,5 % du parc national automobile. Lors de ces portes ouvertes auxquelles prennent part différents acteurs, dont la Sûreté et la Gendarmerie nationales, la Protection civile, les Scouts musulmans algériens (SMA) ainsi que des associations, la responsable a appelé les usagers de la route à respecter le code de la route, à éviter l'excès de vitesse et les dépassements dangereux, pour réduire ce phénomène dangereux. Lire aussi: Les motocycles provoquent 3.666 accidents au cours des neuf premiers mois de 2021 Pour sa part, le chef de la cellule de communication de la Direction de la sécurité publique (DSP), Rabah Zouaoui a mis en avant l'importance de la participation de la DGSN à ces portes ouvertes pour "faire connaitre les moyens déployés dans la lutte contre les accidents de la route", plaidant pour l'adhésion de toutes les parties et spécialistes en la matière pour consacrer la sécurité routière en cherchant les véritables facteurs provoquant ces drames. Précisant que le facteur humain, l'état du véhicule et l'environnement sont principalement derrière les accidents de la route, le commissaire principale a mis l'accent sur la nécessité d'"inculquer la culture de la sécurité routière parmi les générations montantes, de promouvoir la formation pour atteindre l'intelligence routière par la recherche des raisons qui mènent à la hausse des accidents et la manière de les réduire à travers le civisme". Intervenant à l'occasion, le chargé de communication de la direction générale de la protection civile, le lieutenant Hakim Ben Aida a souligné l'importance de l'organisation des portes ouvertes pour "sensibiliser les usagers de la routes au danger de ces accidents et le respect du code de la route pour éviter et réduire les accidents". Il a insisté également sur "l'intensification des campagnes de sensibilisation au profit des usagers de la route notamment les jeunes motocyclistes et les piétons". D'après le commandant, Daif Boulahia, représentant de la Gendarmerie nationale, la participation de ce corps de sécurité à cette manifestation revêt "une importance majeure" d'autant que la protection des vies des citoyens était la mission principale de la GN.