L'agence Algérie Presse Service (APS), qui célèbre le 60ème anniversaire de sa création sous le slogan "de la télégraphie au global média", est engagée depuis plusieurs années dans un processus de modernisation et d'adaptation au développement très rapide des technologies de l'information et de la communication. Créée à Tunis le 1er décembre 1961 à l'initiative du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) pour être le porte-voix de la Révolution algérienne sur la scène médiatique internationale, l'APS entend demeurer une "référence" en matière de service public pour accompagner le processus d'édification nationale et se faire l'écho dans le monde des positions de principe historiques de l'Algérie en faveur du développement, de la paix, la sécurité et la coopération régionales et internationales. Dans le cadre de ce processus de modernisation, l'APS a lancé récemment une série d'ateliers au niveau de ses structures rédactionnelles pour développer le service publique et améliorer la qualité de ses produits, notamment son produit de base, la dépêche, autant sur le plan de la forme que du contenu (traitement de l'information), pour répondre aux attentes de ses abonnés et du large public. Elle poursuit également le développement de ses services d'infographie, de vidéographie et de production de contenus multimédia. Face au phénomène des fake-news (fausses informations) qui prend de l'ampleur, notamment à travers la toile et les réseaux sociaux, dans ce qui est convenu d'appeler "guerre de 4ème génération", l'APS a mis en place de multiples mécanismes de veille informationnelle pour réfuter les fausses informations et éclairer l'opinion publique en lui fournissant les faits réels, avec professionnalisme, objectivité et déontologie. L'Algérie a dénoncé à plusieurs reprises la guerre médiatique dont elle est la cible à travers des contenus erronés ou tendancieux diffusés par certains médias étrangers et des sites électroniques. Lors d'une table-ronde organisée en septembre sur la coopération entre l'Afrique et la Russie dans le domaine des médias et de la communication, l'APS a plaidé pour la création d'un mécanisme commun entre les médias africains et russes afin de lutter contre le phénomène des fake-news qui touche tous les pays et qui peut affecter "sérieusement" les projets de partenariat. Elle a souligné l'importance de rechercher de meilleures stratégies permettant de contrecarrer la désinformation et l'intox informationnelle, mettant en exergue, à ce propos, le rôle des agences de presse, dont le métier de base est de donner des informations "correctes, vérifiées et sourcées loin des rumeurs et du sensationnel". Lire aussi: L'APS a soixante ans, célébration le 1er décembre de l'anniversaire de sa création Au plan organique, l'APS oeuvre à renforcer son implantation en s'adaptant au nouveau découpage administratif du territoire national et a commencé, à cet effet, à mettre en place des bureaux dans les dix nouvelles wilayas. L'APS projette également un redéploiement de ses bureaux à l'étranger, en adéquation avec les intérêts de l'Algérie, dans le cadre d'une nouvelle stratégie, conformément aux nouvelles donnes internationales. L'agence nationale de presse s'est dotée en 2017 d'une nouvelle plateforme rédactionnelle de gestion de tout le processus de production de l'information (texte et multimédia) au profit de ses abonnés. Elle dispose de quatre sites d'information (un site généraliste en arabe, en français et en anglais, en plus d'un site en tamazight) et compte lancer prochainement un site en espagnole, eu égard à l'importance que revêt cette langue dans le monde. En plus de son site web, l'agence a varié son produit et contenu à travers les services vidéo, photo, infographie et s'attèle à renforcer sa présence sur les réseaux sociaux, devenus incontournables dans le paysage médiatique. Ce déploiement a permis une augmentation sensible de la consultation et de l'accès au produit APS, dont le contenu, diffusé sur plusieurs supports, a fortement gagné en visibilité. L'APS poursuit, en outre, son action en faveur du développement de la coopération avec les autres agences de presse. Un accord a été signé le 8 novembre avec l'agence italienne de presse (ANSA) portant sur l'échange des contenus informationnels et des expériences dans le domaine médiatique, dans la foulée des différentes mutations dans ce secteur. Cet accord ouvre la voie à "beaucoup d'opportunités" pour aller de l'avant et concrétiser des projets communs et donnera "plus de visibilité" aux actualités des deux pays à travers les différents supports médiatiques, s'est félicité le directeur général de l'APS, Samir Gaïd. Et, pour marquer ses soixante ans d'existence, l'APS organise mardi une journée d'étude sous le signe "de la télégraphie au global média", qui sera rehaussée par la présence du Premier ministre, ministre des Finances, Aimene Benabderrahmane. Divers thèmes portant sur la guerre des médias et les moyens d'y faire face, les réseaux sociaux et la lutte contre les fake-news y seront débattus par des universitaires et des experts en relations internationales et en études stratégiques. Un hommage sera rendu, à cette occasion, à des travailleurs de l'Agence, récemment décédés après avoir donné le meilleur d'eux-mêmes, en se distinguant par leur professionnalisme et leur dévouement (Bessou Djamel Eddine et Djaddour Salah Eddine Kaddour, en décembre 2020, et Nadjat Fennouche, en août 2021). Les travailleurs de l'APS se recueilleront, également, à la mémoire des journalistes, techniciens et employés de l'administration morts en mission ou lâchement assassinés par les hordes terroristes dans les années 1990. Mercredi, une cérémonie sera organisée au siège central de l'APS, en présence du ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani, qui aura notamment à inaugurer le Musée de l'Agence.