, en raison notamment des décisions de justice qui ont mis les pays européens devant leurs propres contradictions, a indiqué Oubi Bouchraya Bachir, représentant du Front Polisatio à l'Union européenne (UE). "Au cours de ces dernières années, les décisions successives de la justice européenne, otamment celle du Tribunal de l'Union européenne du 29 septembre 2021, a donné à la cause sahraouie une plus grande présence médiatique et politique", assure le représentant du Front Polisario en Europe et de l'UE, dans un entretien accordé à l'APS. Le Tribunal de l'Union européenne avait annulé, en septembre, les accord UE-Maroc relatifs à la pêche et à l'agriculture étendus au Sahara occidental. Pour M.Bouchraya les décisions de la justice européenne considérant le Sahara occidental et le Maroc comme deux territoires distincts ont mis l'UE devant ses propres contradictions suscitant un débat au niveau du Parlement européen et d'autres institutions européennes. Elles ont surtout mis l'Europe devant ses propres contradictions puisqu'elle piétine, dans certains cas, ses propres lois pour "servir les intérêts du Maroc et ses propres intérêts économiques". Le débat politique accompagné d'un suivi médiatique de la cause sahraouie ont permis à celle-ci d'être plus visible en Europe en comparaison avec les années précédentes. "Malgré le black-out médiatique imposé en Europe à la question sahraouie, nous assistons à des percées médiatiques sur le continent", explique le représentant du Polisario. Il constate que le conflit au Sahara occidental intéresse de plus en plus des médias en Espagne, en France et en Allemagne. "Même l'appel que les Européens ont décidé de faire contre le verdict du Tribunal de l'Union européenne représente une opportunité pour que la question sahraouie subsiste en tant que sujet de débat en Europe pendant au moins une autre année", note le responsable sahraoui. Parallèlement, le Royaume du Maroc perd du terrain en Europe, assure M. Bouchraya. "Pour la première fois, le Maroc a des problèmes profonds avec des pays européens comme l'Espagne, l'Allemagne et la Suède. Et tout cela en raison de la question sahraouie. Et il est certains que le Maroc aura des problèmes avec d'autres pays européens à l'avenir", soutient-il.