Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig a affirmé, jeudi à Alger, que les pouvoirs publics accordaient une grande importance aux régions frontalières en vue de contribuer au développement local et promouvoir les exportations hors hydrocarbures notamment vers le Niger, le Mali, la Mauritanie, la Libye et d'autres pays africains. En réponse à une question du membre du Conseil de la nation, Tahar Ghazil (front El Moustakbal), concernant la non ouverture du passage d'In Guezzam, lors d'une plénière consacrée aux questions orales présidée par le président du Conseil, Salah Goudjil, le ministre a mis en exergue l'importance des passages frontaliers dans la promotion des échanges commerciaux avec les pays voisins dans le cadre du commerce de troc et l'exportation. Il a précisé qu'"en 2020 et début 2021, sur proposition du ministère du Commerce et en coordination avec les secteurs ministériels concernés, un mécanisme a été adopté au niveau des zones frontalières en plein crise sanitaire due à la COVID-19, ce qui a facilité l'accès des produits algériens aux pays voisins en dépit de la fermeture des frontières à la mobilité des personnes ". Pour faciliter l'exportation vers les pays voisins, le ministre a affirmé que l'Etat algérien a initié l'ouverture du passage frontalier de Tindouf, à travers lequel sont acheminées des caravanes commerciales importantes vers la Mauritanie, le Sénégal et les pays de l'Afrique de l'Ouest, ainsi que celui d'In Guezzam et la pose de la première pierre pour la réalisation d'un nouveau passage frontalier "qui entrera en service à l'avenir". "Les pouvoirs publics accordent une attention particulière au passage frontalier de Debdeb et suivent les travaux en cours pour son ouverture par les deux côtés algérien et libyen, un passage qui renforcera les échanges commerciaux entre les deux pays et créera une mobilité commerciale", a-t-il dit. Et d'ajouter que l'Etat équipera ce passage frontalier par tous les services nécessaires avec la mobilisation des agents de contrôle dont les services de douane et du commerce et des services phytosanitaires, vétérinaires et sécuritaires afin de prodiguer des services de qualité aux exportateurs. M. Rezig a fait savoir que tous les postes frontaliers de Tindouf, Bordj Badji Moukhtar et In Guezzam sont ouverts et les caravanes entrent et sortent quotidiennement dans le cadre du commerce de troc extérieur". Plusieurs mesures ont été prises en vue de faciliter la reprise des activités de transport international des produits exportés par les opérateurs économiques algériens vers le Mali et le Niger, a-t-il ajouté. Il s'agit notamment l'autorisation de transport terrestre via le post frontalier vers le Niger et le Mali ainsi que la facilitation de l'opération de transport pour les privés mais aussi le groupe public "Logistrans". "Actuellement, tout transporteur privé peut exporter les produits via les postes frontaliers en vue de garantir le transport frontalier des marchandises vers les pays voisins dans le respect du protocole sanitaire relatif à la prévention de Covid-19", a détaillé le ministre. Pour M. Rezig, ces dispositions devront "aplanir tous les obstacles aux échanges commerciaux avec les pays voisins et contribuer efficacement à l'augmentation des volumes des échanges bilatéraux". "L'Etat accorde une grande importance aux passage frontaliers, étant un accès important pour nos produits aux marchés africains voisins stratégiques pour l'Algérie, notamment après l'entrée en service de l'accord de la Zone de libre-échange continentale africaine "Zlecaf". Ces passages constituent également un accès pour plusieurs marchandises échangés dans le cadre du commerce de troc, a indiqué le ministre relevant l'importance de relancer les foires commerciales et économiques dans les régions frontalières. Répondant à une question sur le sort du projet d'importation de viandes des pays africains, le ministre a fait état de l'importation de têtes de bétails dans le cadre du commerce de troc sur les frontières. En 2021 près de 14.081 de têtes bovines, ovines, caprines et camelines ont été importées, selon les chiffres du ministre.