Le Forum marocain pour le droit à l'éducation et à l'enseignement a dénoncé les scandales sexuels ayant terni la réputation des universités au Maroc, notant que le gouvernement Akhanouch a toléré ce phénomène en fermant les yeux. L'affaire dite du "sexe contre les bonnes notes" a été au centre des débats des travaux de la réunion du Bureau exécutif, tenus jeudi pour discuter des questions liées à l'éducation pour l'année scolaire en cours, a indiqué le Forum marocain dans un communiqué. Selon la même source, les différents scandales ayant ébranlé plusieurs universités au Maroc, à l'instar de l'Ecole nationale de commerce et de gestion d'Oujda (ENCGO) et de l'université Hassan I de Settat "ne sont pas de simples affaires de mœurs mais il s'agit plutôt de l'arbre qui cache la forêt du marchandage de l'avenir des Marocains avec un chantage systématique et un harcèlement contre les étudiantes". "Ces scandales sont devenus célèbres dans plusieurs chaînes internationales qui en ont fait leurs choux gras, ce qui a terni l'image de l'université marocaine, ses profs et ses diplômés en plus de porter atteinte au système d'enseignement supérieur au Maroc et de mettre en doute la validité de ses diplômes", ajoute le communiqué. Le Forum marocain assure, en outre, que "l'université est un milieu propice à l'émergence de compétences et d'élites à même d'occuper des postes de gestion et d'administration pour les intérêts publics et privés des citoyens et doit être débarrassée des voyous". Il a notamment relevé que "les effets de ce phénomène (scandales sexuels) ne se limitent pas aux séquelles morales et psychologiques chez les victimes, mais peuvent également s'étendre dans le secteur de l'éducation (public et privé) dont les postes d'emplois peuvent être occupés par des diplômés grâce au sexe ou à l'argent". Le Forum marocain pour le droit à l'éducation souligne que "l'éclatement de tous ces scandales n'est rien d'autre qu'un résultat naturel qui incarne la règle du +pouvoir absolu corruption absolue+, caractérisé par la mauvaise utilisation par les professeurs du pouvoir qui leur est conféré pour évaluer les capacités intellectuelles des étudiants et des étudiantes". A cet égard, le Forum marocain a fait savoir que le ministère de tutelle et le gouvernement marocain "ont toléré ce phénomène et fermé les yeux en omettant de publier des décisions à même d'encadrer les examens universitaires à travers la mise en place des critères d'évaluation des examens afin de garantir les principes d'égalité, d'intégrité et de transparence".