L'ONG Oxfam Maroc a plaidé mercredi en faveur de l'incrimination de toutes les formes de harcèlement, d'exploitation et d'abus sexuels dans tous les espaces privés et publics, appelant à l'application effective de la loi sur la lutte contre les violences faites aux femmes à travers le royaume. L'appel lancé par Oxfam intervient dans un contexte marqué par l'éclatement d'un nouveau scandale à l'Ecole nationale de commerce et de gestion d'Oudjda (ENCGO) où une étudiante a dénoncé le harcèlement sexuel de l'un de ses professeurs, quelques jours après que l'affaire dite du "sexe contre les bonnes notes", ayant ébranlé cinq universités marocaines, a été dévoilée au grand jour. Dans la soirée du 27 décembre, un compte tweeter a partagé des captures d'écran de conversations entre un professeur assistant à l'ENCGO et une de ses étudiantes à laquelle il avait proposé de bonnes notes en contrepartie de faveurs sexuelles. Face aux nombreux cas de harcèlement sexuel dans les universités, Oxfam Maroc a condamné la multiplication de ces actes inacceptables, appelant au "renforcement des dispositifs de protection et de prise en charge des femmes ayant subi des violences". Il a, en outre, appelé à "l'ouverture d'une enquête approfondie et impartiale et l'application de la loi contre toutes sortes de violences et de harcèlement à l'encontre des étudiantes ainsi que la mise en application effective de la loi 103-13 relative aux violences faites aux femmes ".