La levée des obstacles sur les investissements limitée actuellement aux projets achevés, mais non lancés pour des raisons administratives, sera étendue aux projets en cours de réalisation, a indiqué le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar. Dans un entretien accordé à l'APS, M. Zeghdar a affirmé avoir donné des instructions lors de la dernière réunion de la Commission nationale de suivi des projets d'investissement en suspens pour "accélérer l'examen des dossiers (concernant les projets achevés) pour pouvoir prendre en charge les projets d'investissement en cours de réalisation qui souffrent de difficultés empêchant leur réalisation". Dans ce sens, le ministre a fait état du lancement officiel du recensement de ces projets dont le nombre s'élève jusqu'à présent à 728 projets en cours de réalisation répartis sur 28 wilayas, affirmant que l'opération se poursuit pour recenser tous les projets en difficulté à travers 58 wilayas. Présidée par le ministre de l'Industrie, la commission est composée des SG des ministères de l'Intérieur, des Finances, de l'Energie, de l'Agriculture, de l'Habitat, du Tourisme, de l'Industrie pharmaceutique, de l'Environnement et des Ressources en eau. Le travail de la commission consiste actuellement en la levée des obstacles sur les projets d'investissement parachevés à 100% qui n'ont pas été mis en exploitation en raison de plusieurs facteurs notamment administratifs. Parallèlement au travail de la commission nationale, les commissions de wilaya, composées des mêmes secteurs et présidées par les walis, suivent la levée des obstacles entravant l'entrée en exploitation des projets d'investissement au niveau local. Il existe des projets pris en charge localement sans revenir à la commission nationale qui ne procède qu'à la levée des obstacles sur les projets que les commissions locales ne sont pas en mesure de les prendre en charge. Ainsi la levée des obstacles s'effectue à travers une action coordonnée entre la commission nationale, les commissions de wilayas et le médiateur de la République, rappelle M. Zeghdar. D'après le dernier bilan de l'opération (arrêté au 9 février 2022), il a été procédé à la levée d'obstacles et à l'octroi d'autorisations d'exploitation à 573 projets sur 924 recensés par la Commission nationale. Ces projets concernent principalement les activités de l'industrie agroalimentaire, la métallurgie et les industries mécaniques, électroniques, chimiques et de plastique outre les services, les matériaux de construction, le tourisme, l'industrie du bois et ses dérivés ainsi que l'industrie pharmaceutique. Entrée en production de l'usine des huiles de Jijel au cours du troisième trimestre de 2022 Le ministère de l'Industrie coordonne avec le ministère de la Justice pour examiner les dossiers en suspens au niveau de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI), à la lumière des réquisitions judiciaires reçues par l'Agence, d'où le blocage de ces dossiers. Cette action commune a abouti à la détermination des demandes dont les réserves peuvent être levées car remplissant les conditions et d'autres qui ne peuvent l'être pour des raisons juridiques. Quelque 890 dossiers ont été jusque-là débloqués sur un total de 1554 demandes et dont l'entrée en service permettra d'assurer 75.000 emplois, a fait savoir le ministre qui a ajouté que "l'opération se poursuit toujours". Au sujet des projets et des sociétés dont les propriétaires ont été condamnés définitivement par la justice dans le cadre des affaires de corruption, le ministre a évoqué le transfert de l'usine de production de l'huile de table d'Alger qui a fait l'objet de confiscation, au groupe public des industries alimentaires "Agrodiv", laquelle est actuellement en état d'activité. La deuxième ligne de production sera lancée dans les semaines à venir. L'usine des huiles végétales brutes de Jijel a été également transférée au groupe "Madar" et son entrée en service est prévue au cours du troisième trimestre de cette année, a indiqué M. Zaghdar. Quant aux autres sociétés confisquées sur décision de justice définitive, "leur situation sera examinée au cas par cas au niveau du conseil du gouvernement afin de déterminer les organismes où elles seront transférées. Leur cas sera ensuite soumis au Conseil des participations de l'Etat pour approbation. Une feuille de route sera élaborée pour chaque société en vue de les relancer et assurer la continuité de leur activité, a précisé le ministre.