Après deux ans de gel de ses activités, l'usine spécialisée dans la production de l'huile de table qui appartenait aux frères Kouninef reprend du service à Alger. Elle est aujourd'hui la propriété de l'Etat et a été transférée au groupe agroalimentaire Agrodiv, dont elle fait désormais partie. Le ministre de l'Industrie Ahmed Zeghdar a indiqué, jeudi dernier, en marge d'une visite d'inspection en compagnie du ministre de l'Industrie pharmaceutique, dans l'enceinte de cette entreprise, qu'une capacité de production de 400 tonnes par jour est attendue d'ici avril 2022. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Nommée aujourd'hui El Mahroussa, cette usine a donc repris ses activités jeudi dernier, avec pour objectif, la production de 130 tonnes d'huile par jour, comme début. Le projet est d'arriver à en produire «400 tonnes par jour en avril 2022», a indiqué Ahmed Zeghdar. Ce dernier promet de veiller à matérialiser ce dessein, en accompagnant les gestionnaires de cette usine à travers «les décisions adaptées et tous les outils techniques nécessaires». Il relève, au passage, que le lancement de la deuxième unité de production de l'huile de table permettra de couvrir les besoins du marché local et national de 25%. Dans ce sens, il a insisté sur la nécessité d'augmenter la production de l'huile de table, notamment dans une conjoncture où la demande sur ce produit se fait toujours plus croissante sur le marché. Ahmed Zeghdar rappelle, en outre, qu'en parallèle, une autre unité de production de l'usine Ketama, implantée dans la wilaya de Jijel, sera opérationnelle, 14 mois plus tard, dont le concours contribuera à répondre à 75% de la demande. Encore plus optimiste, le responsable du secteur de l'industrie assure que si tout se passe comme prévu, «l'Algérie atteindra l'autosuffisance en matière d'huile au début de l'année 2023», n'excluant pas une probable orientation du produit vers «l'exportation» comme seconde étape. L'usine produira l'huile de table de la marque Safia, dont la production a été suspendue deux ans durant, suite aux poursuites judiciaires lancées à l'encontre des frères Kouninef accusés de «trafic d'influence», «blanchiment d'argent» et «obtention d'indus avantages». La justice a statué et la procédure de transfert de propriété est accomplie. C'est donc l'Etat qui reprend l'usine située dans l'enceinte du port d'Alger, et qui appartenait au groupe KouGC. M. Z.