Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane a affirmé, mardi à Alger, que l'Académie algérienne des sciences et technologies (AAST) se voulait une instance "de réflexion, d'expertise et de consultation" dans divers domaines scientifiques et "un partenaire" pour les institutions de l'Etat. Présentant un projet de loi définissant l'organisation, la composante, le fonctionnement et les missions de l'AAST devant les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN), lors d'une séance présidée par le vice-président de l'APN, Merah Salim, le ministre a précisé que l'AAST est "une instance de réflexion, d'expertise et de consultation dans divers domaines des sciences et des technologies modernes". Cette académie "se veut un partenaire pour les institutions de l'Etat et les instances publiques et privées, en sa qualité d'instance référentielle à laquelle on se réfère pour consultation », de même qu'elle compte « les meilleures compétences scientifiques notamment en matière d'élaboration des politiques publiques et de mise en place des stratégies à même de réaliser et d'orienter les objectifs de développement", a-t-il poursuivi. Le ministre a indiqué que ce projet de loi vient «renforcer le travail de cette instance scientifique et technologique ayant un caractère différent en termes de sa composition et des conditions et normes d'acceptation de ses membres et de ses missions, de toutes les autres instances publiques activant dans le champ des sciences et de la recherche scientifique ». Les membres fondateurs de cette instance au nombre de 46, ont été « sélectionnés sur la base des normes d'excellence, en termes de recherches, de publications et d'autres contributions dans les domaines de leurs compétences », ainsi qu'au regard « de leur grade universitaire au rang de professeur dans les universités, les écoles, les grands instituts, les centres et les laboratoires de recherche nationaux et étrangers, parmi lesquels des personnalités algériennes représentant l'élite scientifique à l'intérieur et à l'extérieur du pays, qui ont prouvé leur mérite », a tenu à souligner M. Benziane. Lire aussi: Tebboune: réunir les conditions pour la réussite de l'Académie algérienne des sciences et technologies Créée en vertu du décret présidentiel 15-85 du 10 mars 2015, cette Académie consacrée dans la Constitution par l'article 218 est constituée, outre les 46 membres fondateurs, "de 154 membres choisis graduellement par leurs paires lors des sessions l'Assemblée générale de l'Académie. Dans le même contexte, le ministre a évoqué la possibilité d'accepter au sein de l'Académie d'autres membres participants de nationalités étrangères de haut niveau et de renommé internationale dans les spécialités de l'Académie en vue de contribuer au développement économique et technologique, pour peu qu'ils soient choisis lors d'une session de l'Assemblée générale de l'Académie". L'Académie compte des filières spécialisées dans les mathématiques, la physique, la chimie, les sciences médicales et biologiques, l'agriculture, les nouvelles technologies, les ressources en eau, l'environnement, le génie civil, l'architecture, l'urbanisme et la physique nucléaire, a-t-il expliqué. L'Académie contribue à la diffusion et la vulgarisation de la culture scientifique et technique à travers le rapprochement des sciences de la société en se servant des moyens adéquats. Elle contribue à la promotion de la vie scientifique et technologique et au soutien de la production des connaissances et des informations, notamment à travers le décernement des prix et médailles, outre les actions de coopération et les échanges nationaux et internationaux entre les différents organes scientifique et technologique, et ce de concert avec le département chargé de la coopération internationale.