Plus de 40 villes marocaines ont annoncé leur participation, dimanche, aux protestations auxquelles ont appelé plusieurs organisations de défense des droits humains dans le Royaume, sous le slogan "A bas la tyrannie et la corruption", pour dénoncer la politique du régime du Makhzen qui a beaucoup nui au peuple marocain. L'Association marocaine des droits de l'homme a confirmé, dans un communiqué, la participation de dizaines de villes aux sit-in prévus ce soir, en réponse à l'appel du Front social marocain, à l'occasion de la Journée internationale de la justice sociale. La plus grande association de défense des droits de l'homme au Maroc a signalé que la Journée internationale de la justice sociale intervient "au moment où notre pays connaît de sérieuses régressions, que ce soit en termes de droits économiques, sociaux, environnementaux, ou de droits civiques et politiques". A cette occasion, l'association a exprimé son soutien aux mouvements sociaux dans leur lutte pour le droit à une vie décente, critiquant "l'exploitation par l'Etat de la pandémie de Covid-19 (...) pour contrôler l'espace public dans un climat social marqué par des actions de protestations". Lire aussi: Maroc : une parlementaire met en garde contre l'implosion sociale De son côté, le Front social marocain a annoncé, dans une liste non définitive (jusqu'à 14h30 samedi), la participation de 42 villes aux protestations prévues dimanche, afin de "renverser la tyrannie et la corruption et parvenir à une société de dignité, liberté, justice sociale et d'égalité effective entre tous". Le Front social marocain a appelé le peuple marocain à participer en force aux sit-in de protestation pour dénoncer "la tyrannie croissante, la cherté scandaleuse de la vie ainsi que les restrictions et répressions des droits et libertés publiques et syndicales". Dans ce contexte, le vice-secrétaire national du Parti démocratique marocain "Nahj", Mouaad al-Djahri, a déclaré dans un post sur la page officielle du parti sur "Facebook" que la Journée internationale de la justice sociale est une occasion importante pour "souligner la nécessité d'arriver à un front populaire uni pour renverser le Makhzen et établir la démocratie dans notre pays", notant que "ce Makhzen maudit a mené une contre-attaque dangereuse qui se poursuit à ce jour". Il a également souligné que "le système va changer malgré lui".