Le Front social marocain a appelé mardi à commémorer le 11e anniversaire du lancement du Mouvement du 20-Février (M20) à travers l'organisation de sit-in de protestations dans plusieurs villes du royaume, face à la poursuite par le régime du Makhzen de sa politique de «libéralisme sauvage». Le Front a, dans un appel publié par des médias locaux, souligné que «la commémoration du 11e anniversaire du lancement du Mouvement du 20-Février intervient dans un contexte marqué par le besoin urgent de créer un front similaire», appelant également à «organiser des sit-in de protestations à travers le royaume» et «une marche nationale» contre la cherté de la vie et les restrictions des libertés. Par ailleurs, le Front social marocain a mis en garde contre la poursuite par l'Etat marocain de sa politique de «libéralisme sauvage», marquée notamment par l'austérité, la hausse des prix, la restriction des libertés, les arrestations politiques et les poursuites judiciaires. De plus, le Front social marocain a aussi souligné que «la résistance populaire se poursuivra à travers les luttes de la classe ouvrière, des chômeurs, des étudiants, de certaines catégories d'employés, de paysans démunis et d'habitants des quartiers populaires». Le 20 février 2011, des milliers de Marocains sont descendus dans les rues du royaume, en réponse à l'appel lancé par un mouvement formé par la jeunesse marocaine issue d'organisations politiques et des indépendants, réclamant notamment la justice sociale, la liberté et la dignité, ainsi que la poursuite des personnes impliquées dans des affaires de corruption, d'abus d'influence et de pillage de richesses dans le pays. Le M20 comprend des militants appelant à des réformes dans le pays. Des forces politiques et des droits de l'Homme l'ont rejoint par la suite. Ce mouvement de contestation dit que ses membres «sont des Marocains qui croient au changement» et leur objectif est «de vivre dignement dans un Maroc libre et démocratique». Le Mouvement pro-démocratie est composé de trois groupes à savoir : «Liberté et démocratie maintenant», «Le peuple veut du changement» et «Pour la dignité, le soulèvement est la solution», dans le but de restaurer la dignité du peuple marocain.