Le projet de loi définissant l'organisation, la composante, le fonctionnement et les missions de l'Académie algérienne des sciences et technologies (AAST) et le projet de loi définissant les missions, la composition et l'organisation du Conseil national de la recherche scientifique et des technologies (CNRST) ont été présentés mardi au Conseil de la nation. Présentant les deux projets de loi, lors d'une séance plénière au Conseil de la nation, présidée par Salah Goudjil, président de l'institution parlementaire, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, a précisé que l'Académie algérienne des sciences et technologies et le Conseil national de la recherche scientifique et des technologies étaient des "instances scientifiques autonomes consacrées par la Constitution du 1er novembre et placées auprès du Président de la République", soulignant qu'elles "ne font pas partie des structures et établissements du secteur de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique". L'AAST se veut "une instance de réflexion, d'expertise et de consultation dans divers domaines des sciences et technologies modernes et un partenaire des institutions étatiques et des instances publiques et privées", a indiqué le ministre. Le CNRST, quant à lui, est chargé de "tracer la politique nationale en matière de recherche scientifique et de développement technologique dans les sciences et technologies, ainsi que dans les sciences sociales". Il a également pour mission d'établir les priorités entre les programmes nationaux de recherche et de coordonner et d'évaluer leur mise en œuvre", a-t-il ajouté. Selon le premier responsable du secteur, l'Académie algérienne des sciences et technologies est "un nouveau jalon qui vient s'ajouter à l'édifice institutionnel national, notamment en matière d'adaptation et d'accompagnement de la dynamique du progrès scientifique et technologique et de contribution au développement des méthodologies et programmes d'enseignement des sciences et technologies". Les membres fondateurs de cette instance au nombre de 46 ont été "sélectionnés sur la base des critères d'excellence, en termes de recherches, de publications et d'autres contributions dans leurs domaines de compétence", ainsi qu'au regard de "leur grade universitaire au rang de professeur dans les universités, écoles, grands instituts, centres et laboratoires de recherche nationaux et étrangers, parmi lesquels des personnalités algériennes représentant l'élite scientifique dans le pays et parmi la communauté nationale à l'étranger, qui ont fait leurs preuves à l'échelle internationale", a fait savoir M. Benziane. "Les 154 membres restants seront sélectionnés progressivement par leurs pairs selon des critères d'excellence, lors de sessions de l'Assemblée générale (AG) de l'AAST, pour atteindre un total de 200 membres permanents", a-t-il ajouté. Le ministre a évoqué la possibilité d'accepter d'autres membres de haut niveau dans les spécialités de l'Académie en vue de contribuer au développement scientifique et technologique, lesquels seront sélectionnés lors d'une session de l'AG de l'Académie. Concernant le projet de loi définissant les missions, la composition et l'organisation du Conseil national de la recherche scientifique et des technologies (CNRST), le ministre a affirmé que l'amendement visait à "doter le conseil d'une cellule de veille et de prospective et à adapter cette loi avec les dispositions de la nouvelle Constitution". La création de ce conseil "participe de la volonté des autorités publiques de relancer la politique nationale en faveur de la consolidation des bases de l'économie nationale, de la promotion de la recherche scientifique et du développement technologique et du renforcement de l'investissement dans les connaissances, les savoir-faire et les applications technologiques", a soutenu M. Benziane.