L'Algérie a placé la question de la préservation de l'environnement et la protection du climat pour la réalisation du développement durable au cœur de ses politiques en la matière, et ce, à la faveur de l'intégration de la dimension environnementale dans les différentes stratégies sectorielles, les plans et programmes de développement, érigeant ainsi le pays en partie prenante dans ce domaine. En effet, l'Algérie n'a eu de cesse de réitérer son engagement pour la prise en charge des questions climatiques durant les différents sommets mondiaux pertinents, tout en poursuivant ses efforts visant à consolider son rôle en la matière à travers de nombreuses initiatives, saluées d'ailleurs à plus d'une occasion. Le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, représentant le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune prendra part jeudi et vendredi à la Réunion internationale "Stockholm +50", pour évaluer les efforts mondiaux en matière de traitement des crises du climat et de l'environnement et cinq décennies de travail dans ce sens. Cet évènement international placé sous le thème "Stockholm+50: une planète saine pour la prospérité de toutes et tous -notre responsabilité, notre chance", vise ,selon un communiqué des services du Premier ministre, à "encourager l'adoption de plans de relance écologiques à la suite de la Covid-19 et à servir de tremplin pour accélérer la mise en œuvre de la +Décennie d'action+ des Nations unies en vue de réaliser les objectifs de développement durable, y compris le programme de développement durable à l'horizon 2030, l'Accord de Paris sur les changements climatiques et le cadre mondial de la biodiversité pour l'après-2020". La participation de l'Algérie à la Réunion de Stockholm +50 sera l'occasion pour présenter ses démarches, les efforts consentis, et ses stratégies nationales face aux changements climatiques et leurs répercussions négatives. Pour l'Algérie, le traitement des questions climatiques doit reposer sur la responsabilité historique des pays développés, principaux générateurs de gaz à effet de serre durant ces dernières décennies, ainsi que la prise en compte des différences entre ces pays et ceux en voie de développement. A ce titre, l'adoption par l'Algérie de l'ensemble des accords internationaux visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, se veut une autre preuve de l'engagement du pays en la matière. Dans le cadre de ces démarches, l'Algérie a adopté en 2020 le Plan national Climat (PNC) 2020-2030, une vitrine internationale pour le pays dans le domaine, et qui vise à réduire de 7 % les émissions des gaz à effet de serre, un taux qui pourrait atteindre 22 % d'ici 2030 si l'Algérie arrivait à bénéficier de l'aide financière pour financer les grands projets visant à s'adapter avec les changements climatiques. Le Plan national Climat se veut un outil pratique pour appliquer la politique nationale de lutte contre les effets négatifs des changements climatiques sur plusieurs domaines vitaux qui se manifestent, souvent, par des variations climatiques brusques, la diminution du niveau de la production agricole, la baisse du niveau de l'eau et la dégradation de sa qualité, la hausse de la demande sur l'énergie et le déclin de la biodiversité, outre une hausse des températures et des incendies de forêt aux graves conséquences sur la santé, voire la vie des citoyens. Le PNC prévoit 155 opérations et actions visant à s'adapter aux effets des changements climatiques et à les limiter pour la prochaine décennie, notamment à travers la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l'intégration de la dimension Climat au sein des différentes politiques publiques de développement. L'Algérie s'est également dotée d'un Commissariat national aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique. L'Algérie appui toute initiative de nature à freiner la hausse de la température mondiale L'Algérie a également ratifié en 2015 l'Accord de Paris sur le climat (COP21) dans le but de contribuer à réduire la hausse de la température mondiale, par rapport à la période préindustrielle, de 2 degrés Celsius à la fin du siècle. La ratification du COP21 permet à l'Algérie de prendre part à une dynamique internationale pour la transition énergétique et la protection du climat. Le Premier ministre avait affirmé octobre dernier à l'occasion de sa participation en Arabie Saoudite aux travaux du Sommet "Initiative du Moyen-Orient Vert", en qualité de représentant du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, la pleine disposition de l'Algérie à soutenir toute initiative visant à freiner le réchauffement climatique et à lutter contre la désertification, la sécheresse et les feux de forêt. M.Benabderrahmane a souligné l'importance accordée par l'Algérie, sous la direction du président de la République, à ce défi "et qui s'est traduit par la constitutionnalisation et la consécration des questions de l'environnement, du développement durable et de la préservation des ressources naturelles, outre ses politiques visant à relever tous les défis pertinents, booster le développement durable dans toutes ses dimensions, et consolider davantage ses efforts pour assurer sa durabilité et pérennité pour les générations futures". Autre manifestation de l'intérêt accordé par le pays aux questions environnementales et climatiques, la relance du projet du Barrage vert en vue de son expansion à une superficie de 4,7 millions d'hectares durant les prochaines années. Dans ce cadre, l'Algérie a réussi à relever plusieurs enjeux pour appuyer sa politique et ses conceptions en matière de lutte contre le changement climatique, à travers notamment la mise en place d'une stratégie spéciale issue de la "Commission nationale climat" chargée de suivre les stratégies de lutte contre les changements climatiques et leurs impacts sur le développement. Elle a adopté en 2019, le "plan de relance de l'économie verte" qui a notamment pour objectifs, l'encouragement du recyclage, la promotion des industries de transformation, l'investissement dans le domaine des déchets, outre la mise en place d'incitations fiscales pour les sociétés industrielles qui s'engagent à réduire l'émission de gaz et de déchets chimiques.