Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a affirmé, vendredi à Stockholm, que la pandémie de Coronavirus (Covid-19) a négativement impacté les capacités des pays à faire face aux différents problèmes environnementaux d'où l'importance d'œuvrer à l'établissement de partenariats internationaux constructifs, par principe de solidarité et en tenant compte de la conjoncture nationale de chaque pays et de ses capacités. La déclaration du Premier ministre est intervenue au 2e dialogue de leadership sur le thème "la réalisation d'une reprise durable et inclusive pour tous, après la pandémie de Coronavirus" dans le cadre de la Réunion internationale de haut niveau sur l'environnement "Stockholm+50", à laquelle il prend part en tant que représentant du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. "La pandémie de Coronavirus a mis à mal les systèmes économiques, en ce sens qu'elle a exacerbé les crises déjà existantes y compris environnementales", a souligné M. Benabderrahmane. "Au regard de ses retombées socio-économiques, la pandémie a négativement impacté les capacités des pays à faire face aux différents problèmes environnementaux, comme le changement climatique, la perte de la biodiversité et la désertification, tout comme elle a réduit leurs capacités à faire face aux autres défis de développement, comme la lutte contre la pauvreté, la faim, le chômage et la marginalisation sociale", a-t-il ajouté. "La reprise inclusive après la pandémie ne peut se réaliser sans un effort global qui ne laisse aucun pour compte et exige des pays développés d'apporter l'appui technique et financier eu égard à leur responsabilité historique dans le déclenchement des crises environnementales auxquelles nous sommes tous confrontées, particulièrement les pays en développement", a soutenu le Premier ministre. Il s'agit de fournir "l'appui financier à même de subvenir aux besoins des pays en développement, en veillant à assurer le transfert technologique et à développer les capacités", a-t-il dit. Lire aussi: Stockholm+50 : la pandémie de Coronavirus au cœur des débats de la deuxième journée Dans ce cadre, le premier ministre a souligné la nécessité pour les pays "ayant une longue expérience dans l'élaboration des politiques visant à la protection de l'environnement et à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), de partager leurs expériences nationales réussies, notamment celles liées aux mécanismes de financement pour soutenir les politiques qui contribuent à la réalisation des dimensions environnementales du développement durable". Le Premier ministre a également évoqué la nécessité pour les pays de partager leurs expériences relatives aux "critères d'efficacité énergétique et de sécurité environnementale, à l'instar des normes ISO 26000 et ISO 14001, et les projets et activités qui contribuent à la politique de valorisation énergétique des déchets, notamment les mécanismes financiers et fiscaux qui encouragent l'investissement dans ce domaine". Il a en outre insisté sur la nécessité pour les pays de partager leurs expériences sur "la contribution du secteur bancaire à la réalisation des objectifs tracés en vertu des politiques visant à réaliser la dimension environnementale du développement durable" outre "les politiques de soutien et de formation des capacités humaines et institutionnelles dans les secteurs concernés par les politiques à dimension environnementale, notamment au niveau des secteurs de la construction, des énergies renouvelables, de la pêche et de l'agriculture et dans le secteur financier". "L'Algérie a ainsi contribué sur le plan continental et international au soutien des pays de la région sahélo-saharienne dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Elle œuvre également à travers des projets bilatéraux et multilatéraux à renforcer les capacités techniques en partageant ses expériences réussies dans la lutte contre la désertification, la préservation de la diversité environnementale et la gestion durable des ressources en eau", a conclu le Premier ministre.