Une cérémonie de sortie de 10 promotions d'officiers et de sous-officiers a été organisée, jeudi, à l'Ecole supérieure d'infanterie Djelloul-Abidate de Cherchell (Tipasa) sous la présidence du Commandant des Forces terrestres, le général-major Amar Athamnia. Les promotions sortantes, baptisées du nom du Chahid Djelloul Rebta, ont bénéficié d'une "formation de haut niveau au diapason des développements et évolutions en cours en matière de guerres modernes", a affirmé le commandant de l'Ecole, le général-major Djilali Rih. Les 10 promotions sortantes sont constituées de la 2e promotion de la session de formation militaire de base (nouvellement créée), la 57e promotion de session de perfectionnement (plus ancienne formation de cette école créée depuis 1993), la 27e promotion de la session d'application des officiers universitaires et la 5e promotion de la session d'aptitude militaire professionnelle de 2e degré formateur. A cela s'ajoutent, les 21e, 25e, 23e, 18e, 50e et 26e promotions spécialisées, entre autres, dans les sessions d'aptitude militaire professionnelle, d'état major de 1er et 2e degrés, d'aptitude militaire professionnelle de 2e degré et d'aptitude militaire professionnelle de 1er et 2e degrés. Les diplômés de ces promotions sont appelés à rejoindre leurs unités pour avoir "l'honneur de travailler dans les rangs de l'Armée nationale populaire (ANP), conformément à la stratégie de l'Algérie visant à faire face aux défis militaires et politiques et être à la hauteur des ambitions de la Nation, de manière à défendre l'Algérie et préserver sa sécurité et sa stabilité", a, encore, souligné le Général major Rih Djilali dans son discours, à l'occasion. La cérémonie qui s'est déroulée dans une ambiance empreinte de rigueur militaire et de professionnalisme, a débuté par le passage en revue des carrés des stagiaires par le commandant des Forces terrestres, le général major Amar Athamnia, avant la remise des grades et des diplômes, puis l'exécution d'exhibitions militaires dans les arts de combat par les élites des forces terrestres. Le commandant de l''Ecole supérieure d'infanterie de Cherchell a également mis en exergue "la valeur des ressources humaines dans l'édification des Nations et la concrétisation des aspirations et espoirs, en application des orientations et de la vision stratégique du Chef d'état major de l'Armée nationale populaire, le général des corps d'Armée, Said Chengriha". Une vision confirmant que "la force d'une armée moderne ne se mesure pas par l'effectif de ses forces engagées et de ses systèmes modernes, mais par l'aptitude de ses compétences humaines à faire fonctionner et à gérer ces systèmes", a-t-il observé. "Nous sommes parfaitement conscients des évolutions en cours et de l'ampleur des dangers guettant la sécurité et la stabilité du pays", a relevé cet officier supérieur, soulignant que "la sphère stratégique dans laquelle évolue le pays le confronte à des défis multiples, régionaux notamment, qui en appellent à des initiatives de paix initiées par l'Algérie dans le but d'apporter sa contribution aux efforts de stabilisation dans une région secouée par les crises politiques ayant engendré le chaos, l'extrémisme et le terrorisme". Après la prestation de serment, le Commandant des forces terrestres et des cadres de l'ANP ont procédé à la remise des grades et des diplômes aux lauréats de chaque promotion, dont ceux issus de pays frères et amis, à l'instar de l'Etat de Palestine et de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). S'en est suivie la passation de l'emblème de l'Ecole d'infanterie entre les promotions sortantes et celles entrantes, puis des exhibitions militaires. Des "portes ouvertes" mettant en lumière les équipements et matériels de guerre du corps de l'infanterie ont été organisées à l'occasion, avant une cérémonie en l'honneur de la famille du Chahid Djelloul Rabta, dont les promotions sortantes portent le nom. Né en 1924 au Douar Ouzakou du mont Chenoua(Tipasa), le Chahid Djelloul Rabta est tombé au champ d'honneur en 1959, dans la même région. Au déclenchement de la Révolution, le chahid rejoint l'organisation civile du Front de libération nationale (FLN), qui le désigna comme commissaire politique du douar Ouzakou, avant de rallier les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN) en 1957. Il participa à de nombreuses opérations et batailles et tomba au champ d'honneur dans un accrochage armé avec les forces ennemies.