Le parti marocain "Nahj Dimocrati" (Voie démocratique) a appelé au règlement du conflit au Sahara occidental sur la base du principe du droit à l'autodétermination, exhortant toutes les forces vives du royaume à "intensifier la lutte contre la tyrannie et l'autoritarisme du régime du Makhzen" et à faire échouer la normalisation et criminaliser toutes ses formes. Dans son communiqué final rendu public à l'issue des travaux de son cinquième Congrès national, le parti marocain a appelé à "ouvrir un dialogue sérieux fondé sur les résolutions internationales pertinentes, afin de résoudre ce conflit et épargner à la région de nouvelles souffrances et tragédies". A cet égard, il a souligné que le règlement du conflit sahraoui conformément aux chartes internationales contribuerait à "ouvrir la voie à des solutions démocratiques à même de concrétiser l'unité des peuples du Maghreb". Concernant la situation interne du Maroc, le communiqué précise que le cinquième Congrès du parti s'est tenu dans un contexte marqué par "la détérioration de l'économie marocaine, la persistance de la pandémie de Covid-19 et la sécheresse ainsi que les répercussions sociales dangereuses de tous ces facteurs combinés sur les classes populaires marocaines (cherté de la vie, exploitation de la classe ouvrière, licenciements massifs, incendies et risques de famine...)". La situation est aussi caractérisée, ajoute le communiqué, par "la tyrannie et l'autoritarisme du Makhzen et par la répression des luttes populaires (le mouvement du Rif en est le plus grand exemple) et des voix discordantes, à l'instar des politiciens, syndicalistes, avocats, journalistes et blogueurs". Le parti a, en outre, souligné que "la fréquence de ces pratiques répressives renseigne sur le fait que le dossier des violations flagrantes des droits de l'Homme n'est pas clos", tout en appelant à la "création d'une commission de vérité indépendante contre toute tentative" visant à enterrer ce dossier. Pour faire face à la situation qui caractérise le royaume, le parti "Nahj Dimocrati" a souligné la nécessité de juguler la flambée des prix, intensifier la lutte pour la levée de l'état d'urgence sanitaire et faire respecter les libertés démocratiques (liberté d'association, d'opinion et de manifestation) et les droits de l'Homme ainsi que la libération de tous les détenus politiques victimes de la répression du Makhzen. Il a également insisté sur la nécessité de "construire le front le plus large afin de se débarrasser du Makhzen. Un front qui comprend toutes franges de la société, victimes de la tyrannie et la prédation de la mafia du Makhzen". Par ailleurs, le parti a dénoncé tous les obstacles que le régime marocain a dressés pour empêcher la tenue de son cinquième Congrès national dans des salles publiques et condamné la répression féroce de ses membres par les forces de sécurité, le 18 juillet lors d'un sit-in pacifique devant le ministère de l'Intérieur à Rabat.