Le Premier ministre palestinien, Mohammad Shtayyeh, a indiqué lundi que l'actuelle escalade militaire de l'entité sioniste dans les territoires palestiniens occupés n'est qu'une "recette conçue avec ses différents partis politiques, dans le cadre de leur propagande électorale", rapporte l'agence de presse Wafa. "L'entité sioniste se cache derrière l'absence d'horizon politique. La préoccupation du monde pour l'Ukraine et les élections ne peuvent pas être une couverture pour ses crimes", a dénoncé M. Shtayyeh lors de la réunion hebdomadaire avec son cabinet à Ramallah, appelant "la communauté internationale à se réveiller et regarder les crimes commis contre le peuple palestinien". Evoquant, par ailleurs, le 29e anniversaire des accords d'Oslo, le Premier ministre palestinien a indiqué que l'entité sioniste n'avait rien laissé de l'accord. L'ennemi sioniste a "annulé et ignoré la plupart de ses dispositions, et aboli ses annexes politiques, économiques et géographiques, s'est abstenu de négocier les questions relatives au statut final, a poursuivi ses mesures unilatérales, telles que les colonies, a poursuivi les déductions financières en violation de l'accord, et a arrêté la libération du quatrième groupe de prisonniers, qui était censé inclure Karim Younis et d'autres, et des prisonniers malades, en violation de l'accord", a-t-il souligné. Il a ajouté que l'entité sioniste a "violé et même annulé la plupart des termes des accords signés avec nous, et cela nécessite que nous fassions une pause et que nous réfléchissions à cette question", affirmant que l'occupant a menti au monde entier concernant sa "volonté" de renforcer la position de l'Autorité palestinienne. "Il a dit au monde qu'il veut renforcer la position de l'Autorité palestinienne, mais ce qu'il a fait, c'est poursuivre ses efforts pour détruire l'Autorité palestinienne et saper ses institutions". Avant de poursuivre : "Nous disons (à l'entité sioniste) que nous ne voulons pas de votre soutien. Nous voulons nos droits nationaux, nous voulons que cette occupation cesse, et nous voulons que la légalité internationale prévale et que le droit international soit la règle. Notre peuple, et nous sommes avec lui, n'acceptera pas la poursuite de l'agression contre notre terre, notre jeunesse et notre peuple", appelant à mettre un terme immédiat au blocus sioniste sur la bande de Ghaza, à l'agression contre Al-Qods occupée et aux activités de colonisation.