Le secrétaire général de la Ligue pour la protection des détenus sahraouis, Mustapha El Mechdoufi, a appelé le Conseil des droits de l'Homme (CDH) de l'Organisation des Nations unies, à accélérer la prise des mesures strictes et nécessaires pour la protection des détenus politiques sahraouis incarcérés dans les prisons marocaines. Intervenant lors de la 51e session du CDH à Genève (Suisse), M. El Mechdoufi a affirmé que le 58e alinéa de "la Déclaration de Vienne" stipule "la nécessité d'assurer un respect international et la mise en œuvre sur le terrain des principes d'éthique médicale relatifs au rôle du personnel de la santé, notamment les médecins, dans la protection des détenus contre la torture et les traitements cruels, lesquels ont été adoptés par l'AG des Nations unies". Il a abordé, dans ce sens, la situation déplorable due à la négligence médicale et à la ségrégation raciale que vivent les détenus politiques sahraouis à l'intérieur des prisons marocaines, en tête desquels les détenus du groupe "Gdeim Izik", et les actes d'intimidation visant leurs familles, outre les pratiques illégales de l'Etat marocain contre les défenseurs des droits de l'Homme, les étudiants et les journalistes. Il a appelé, en outre, à créer un mandat au rapporteur spécial chargé des droits de l'Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, exhortant le CDH de l'ONU à prendre les mesures nécessaires pour faire pression sur l'occupation marocaine. Pour rappel, la délégation sahraouie participant aux travaux de la 51e session du CDH à Genève, a mis la lumière, lors de rencontres avec nombre de représentants de délégations et organisations internationales, les exactions commises par l'occupant marocain dans les villes sahraouies occupées à l'effet de priver les Sahraouis de leur droit à l'indépendance. Les rencontres ont porté sur "les derniers développements de la question sahraouie et la situation alarmante des droits de l'homme dans les villes occupées", après quoi la délégation "a mis la lumière sur les violations gravissimes commises par les forces de l'occupant marocain contre les droits de manifestants sahraouis revendiquant pacifiquement le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination". La délégation sahraouie a évoqué, lors de ses rencontres, les souffrances psychologiques et physiques subies par les détenus politiques sahraouis dans les geôles marocaines, revenant en détails sur la politique du déplacement arbitraire systématique exercée contre eux et les répercussions de ces pratiques ignobles sur leurs familles. Les exemples d'intimidations auxquelles sont exposés au quotidien les militants des droits de l'homme et les journalistes sahraouis par l'occupant marocain sont nombreuses, a également affirmé la délégation composée d'organisations de la société civile, de militants des droits de l'homme ainsi que de plusieurs personnalités solidaires avec la cause sahraouie.