L'Instance sahraouie contre l'occupation marocaine (ISACOM) a appelé, lundi, l'Organisation des Nations unies (ONU) et le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) à garantir une protection urgente à la famille de la militante sahraouie Sultana Khaya et aux détenus politiques sahraouis dans les prisons marocaines, a rapporté mardi l'Agence de presse sahraouie (SPS). L'ISACOM "a lancé hier (lundi) un appel de détresse à l'Organisation des Nations Unies (ONU) et au Comité International de la Croix-Rouge (CICR) pour garantir une protection urgente aux civils sahraouis dans les territoires occupés face aux exactions quotidiennes auxquelles des autorités d'occupation marocaines, citant le siège imposé depuis 107 jours à la militante sahraouie Sultana Khaya et à sa famille dans la ville occupée de Boujdour, et le cas de détenus politiques sahraouis, notamment Mohamed Lamine Haddi, en grève de la faim depuis plus de 53 jours", a précise SPS. L'ISACOM a interpelé l'ONU, en sa qualité de responsable direct du Sahara Occidental occupé, inscrit sur sa liste de décolonisation, pour "protéger les civils sahraouis et les détenus politiques dans les prisons marocaines, et à faire pression sur les autorités d'occupation marocaines pour qu'elles cessent leurs barbares méthodes et traitements contraires aux règles humaines les plus élémentaires et aux droits de l'homme contre les civiles sahraouis". L'ONU et le CICR ont été également appelés à agir sérieusement en solidarité avec les Sahraouis victimes de la répression marocaine, en garantie de la protection des droits des détenus politiques sahraouis dans les prisons marocaines conformément aux exigences de la Quatrième Convention de Genève et le Droit internationale des droits de l'homme, et en œuvrant à mettre fin à la politique d'impunité et à engager des poursuites contre les bourreaux marocains", ajoute la même source. L'ISACOM a réitéré "sa profonde inquiétude quant aux lamentables conditions humanitaires dans les territoires occupés de la République sahraouie du fait de l'escalade des violations commises par les autorités d'occupation marocaine à l'encontre des civils sahraouis, ainsi que les militants des droits de l'Homme et les journalistes".