Le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belaabed a salué, mercredi, les décisions "courageuses et importantes" prises par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune au profit des enseignants, affirmant que les hautes autorités du pays ont placé la prise en charge de la communauté éducative "en tête de leurs priorités dans le processus de réforme". Dans un message à l'occasion de la Journée internationale des enseignants, M. Belaabed a affirmé que "les hautes autorités du pays ont placé la prise en charge des enseignants en tête de leurs priorités dans le processus de réforme qui constitue l'un des axes du Plan d'action du gouvernement issu du programme du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune". Saluant les décisions "courageuses et importantes" prises dans différentes occasions par le président de la République au profit du secteur de l'éducation et des enseignants, le ministre a précisé qu'il s'agit notamment "de la révision du statut particulier avec l'association des organisations syndicales agréées du secteur, en vue d'améliorer la situation socio-professionnelle" des fonctionnaires de l'éducation, ainsi que "de la révision des salaires des enseignants à partir de 2023". Au vu de l'importance qu'il accorde aux questions de l'éducation, le président Tebboune a insisté sur l'impératif de "se mettre à équidistance de l'intérêt éducatif et pédagogique de l'élève et de l'intérêt socio-professionnel des personnels du secteur" à travers "la promotion des conditions de travail des enseignants et la revalorisation de leurs salaires et, partant, renforcer leur place dans la société et améliorer leur niveau de qualification sur le plan éducatif et technique en vue de s'adapter aux progrès en cours dans les domaines des sciences éducatives, de l'informatique et de l'enseignement numérique", a soutenu le ministre. Il a passé en revue les différentes décisions prises par le président de la République à l'effet d'améliorer le pouvoir d'achat du citoyen, en approuvant des augmentations afin de lui assurer un salaire décent, y compris par la révision du Salaire national minimum garanti (SNMG) et l'annulation de l'impôt sur le revenu global (IRG), outre "la décision annoncée lors de l'ouverture des travaux de la rencontre Gouvernement-walis concernant la révision des salaires des enseignants au début de l'année prochaine". A ce titre, le ministre de l'Education nationale a affirmé que le secteur qui a remporté le pari de mobiliser un nombre suffisant d'enseignants pour encadrer les élèves, œuvre sans cesse à améliorer l'enseignement et les conditions de travail de l'enseignant, et à créer un environnement scolaire sécurisé et motivant. Le secteur, poursuit-il, s'est attelé à mobiliser toutes les ressources pédagogiques nécessaires, sans pour autant négliger l'aspect de la formation pédagogique, tous types confondus, et ce pour faciliter leur travail et atteindre les objectifs escomptés. Il a tenu à rappeler, par ailleurs, l'ouverture de "36.000 postes budgétaires au titre de l'exercice 2022 à la promotion au rang de professeur principal et de professeur formateur dans les trois paliers scolaires", ce qui "se traduira positivement sur la vie socioprofessionnelle des enseignants", a-t-il soutenu. Dans le même sillage, le ministre a mis en avant les efforts déployés avec l'ensemble des partenaires sociaux en vue de "répondre aux préoccupations soulevées dans le cadre des dispositions législatives et réglementaires en vigueur", ajoutant que ce partenariat "s'est davantage concrétisé lors de l'examen et l'enrichissement de l'avant-projet du statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l'Education nationale, à travers l'organisation d'une série de réunions avec nombre de syndicats relevant du secteur dans le cadre du respect, sachant que ces réunions ont été prolongés pour approfondir la réflexion sur l'avant-projet et lui donner plus de chance d'aboutir". Le ministre a rappelé, dans ce cadre, que son secteur avait lancé plusieurs projets et programmes de réforme énoncés dans le plan d'action du Gouvernement dont une partie a été réalisée lors de cette rentrée scolaire, "ce qui est à même de promouvoir l'enseignement et de favoriser les pratiques didactiques innovantes selon le référent national". Saluant les hautes qualités morales dont ont fait preuve les enseignants algériens durant la pandémie de Covid-19, M. Belaabed a indiqué que dans le cadre de retour au système d'enseignement habituel et l'abandon du système exceptionnel en vigueur ces deux dernières années, la rentrée scolaire a été marquée cette année par plusieurs nouveautés qui, estime-t-il, "contribueront à la promotion de notre système éducatif et à l'amélioration de sa performance". Parmi ces nouveautés, le ministre a cité "l'enseignement de la langue anglaise à la troisième année du cycle primaire et le recrutement de plus de 5.000 enseignants contractuels à cet effet, ainsi que la création de la filière des arts offrant quatre choix, rappelant l'ouverture d'un lycée national des arts". Dans le même sillage, il a mis en avant la prise de mesures inédites pour alléger le poids des cartables des élèves du cycle primaire, à savoir, l'utilisation d'un deuxième exemplaire du livre scolaire "Kitabi" (mon livre) qui sera conservé dans des casiers ou des armoires au niveau des établissements ou du livre numérique et la dotation de 1629 établissements en tablettes électroniques. Une mesure qui sera généralisée progressivement à l'ensemble des établissements scolaires du pays". En conclusion, M. Belaabed a exprimé sa reconnaissance et son estime à tous les enseignants "dévoués qui ont consacré leur vie à la profession et à l'enseignement des enfants de leur pays", soulignant que l'ambition du secteur était "la promotion de l'école algérienne et la réponse aux aspirations du peuple algérien".