Les agences humanitaires de l'ONU ont insisté, mardi, sur la nécessité d'intensifier les efforts de recherche et de secours et de veiller à ce que l'aide vitale parvienne à tous ceux qui en ont besoin, après les tremblements de terre en Turquie et en Syrie. Selon le gouvernement de Turquie, au moins 4.544 personnes sont mortes et 26.721 ont été blessées après qu'un séisme de magnitude 7,8 a frappé lundi matin près de la ville méridionale de Gaziantep, suivi d'un autre tremblement de terre de magnitude 7,5 plusieurs heures plus tard. Près de 6.000 bâtiments se seraient également effondrés dans le pays, a déclaré Jens Laerke, porte-parole du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) à Genève. Les besoins de la Syrie sont également énormes, a poursuivi le porte-parole d'OCHA, tout en relayant les informations des autorités sanitaires du pays qui ont fait état de plus de 800 morts et plus de 1400 blessés, notamment à Alep, Lattaquié, Hama, la campagne d'Idlib et Tartous. Plus de 200 répliques ont été enregistrées en Syrie. "Cela est bien sûr arrivé au pire moment pour de très nombreux enfants vulnérables dans ces régions qui avaient déjà besoin d'une aide humanitaire", a déclaré James Elder, porte-parole du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF). "C'était déjà une situation d'urgence dans le nord-ouest de la Syrie où quatre millions de personnes reçoivent une aide humanitaire. Les communautés là-bas sont aux prises avec une épidémie de choléra, un hiver brutal et bien sûr un conflit", a expliqué M. Elder. Faisant écho à ces préoccupations, l'agence des Nations unies pour les réfugiés, le HCR, a déclaré que la situation était tragique dans les 10 provinces turques touchées par les tremblements de terre. Dans certaines de ces provinces touchées en Turquie, 50% des personnes sont désormais des réfugiés, tandis qu'en Syrie, le porte-parole du HCR, Matthew Saltmarsh, a décrit l'urgence du tremblement de terre comme un "coup de marteau" pour les populations déplacées qui n'ont pas de travail et dont les économies sont épuisées. Au moment où les équipes internationales de recherche et de secours arrivent dans la région, coordonnées par OCHA, le porte-parole de cet organisme, Jens Laerke a souligné qu'"il est vraiment essentiel que ces équipes se mobilisent le plus tôt possible".