Le ministre des Travaux publics, de l'Hydraulique et des Infrastructures de base, Lakhdar Rakhroukh, a affirmé, jeudi à Alger, l'attachement de son ministère à accélérer l'exécution des projets d'approvisionnement en eau potable et d'extension des superficies irriguées. Lors d'une séance plénière à l'APN consacrée aux questions orales, présidée par Fateh Brikat, vice-président de l'APN, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, M. Rakhroukh a souligné que l'exécution de ces projets permettra de couvrir l'ensemble du territoire national qui connaît une forte densité de la population, en plus de favoriser l'extension des superficies irriguées en réponse aux besoins du secteur agricole en nette progrès". A la question du député Ibrahim Fakhour (indépendants) sur le manque d'approvisionnement en eau potable dans les wilayas de Djanet et Illizi dans le sud et le plan du ministère pour le transfert de l'eau sur de longues distances souffrant de déficit, le ministre a souligné que son secteur a pris une série de mesures susceptibles d'améliorer l'approvisionnement de la population de ces régions en eau potable. Il a annoncé, en outre, la consécration de 400 millions de dinars au forage de 10 puits dans la wilaya de Djanet et à la réhabilitation de 7 autres, en sus de 600 millions de dinars consacrés au forage de 14 puits à Illizi. D'autre part, M. Rakhroukh a cité l'élaboration d'un cahier de charge consacré à toutes ces opérations et le lancement d'appels d'offres à partir du début avril prochain par les services communaux, ajoutant que la réception de ces projets est prévue entre les mois de juin et juillet prochain. Concernant le plan du ministère pour le transport de l'eau à grande distance notamment dans les zones reculées, le ministre a rassuré que son département s'appuie sur le principe de solidarité hydrique inter-wilaya, à savoir le transfert d'eau à partir des régions les plus abondantes vers les régions les moins abondantes en vue d'approvisionner la population en eau potable, rappelant l'existence de 13 grands transferts en Algérie. A une question de Chadi Deradji (MSP), sur l'extension des périmètres agricoles dans la wilaya de Mila et les raisons de la "faiblesse" d'exploitation du barrage de Beni Haroun pour l'irrigation agricole par rapport à sa capacité, le ministre a précisé que ce barrage approvisionne 6 wilayas de l'est du pays en eau potable (Constantine, Mila, Batna, Khenchela, Oum El Bouaghi et Jijel) et irrigue 41000 hectares de terrains agricoles dans quatre wilayas (Batna, Khenchela, Mila et Oum El Bouaghi). A une autre question de Belkacem Benmouaz (FLN) sur le barrage de Sidi Brahim (Laghouat) réalisé en 2010 pour l'irrigation des périmètres agricoles mais non exploité suffisamment pour l'agriculture de la région, le ministre a précisé que ce barrage dont la capacité de stockage s'élève à 4 millions de mètres cubes et dont les eaux sont préalablement prévues à l'irrigation de 180 hectares, n'est pas en mesure de stocker suffisamment l'eau en raison des inondations qu'a connues la région en 2016, entrainant son envasement à plus de 90%. Il a souligné que le ministère, en réponse aux préoccupations des paysans de la région et sur instruction du Premier ministre, a procédé à la constitution d'une commission ministérielle pour la dépêcher à Laghouat en vue de s'enquérir de la situation de ce barrage", ajoutant que cette commission avait formulé une batterie de propositions dont l'élaboration d'une étude de diagnostic et d'une fiche technique pour les soumettre aux ministère des Finances afin de garantir l'enveloppe financière nécessaire. Les démarches engagées par le secteur visent, selon lui, la réhabilitation de ce barrage et le réaménagement de l'environnement pour permettre aux paysans de la région une meilleure exploitation de ces terres agricoles. A une question sur l'alimentation des communes de la wilaya de Jijel en eau potable à savoir El Ançor, Djemaa Beni Habibi, Kheïri Oued Adjoul, Bouraoui Belhadef et Boucif Ouled Askeur à partir des barrages de la wilaya, le ministre a répondu que ces communes étaient toutes alimentées des eaux souterraines, dont les puits et les sources, ajoutant que le secteur s'employait à la réhabilitation de ces dernières pour promouvoir leur efficacité et leurs capacités. M. Lakhdar Rakhroukh a été nommé jeudi ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base dans le cadre du remaniement ministériel opéré par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.