De nombreux projets stratégiques dans le secteur des ressources en eau pourront être réalisés après la décision prise par le gouvernement de lever le gel de certains projets jugés prioritaires. Selon le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, qui répondant, hier, aux députés lors d'une réunion avec la commission des finances et du budget de l'APN dans le cadre de l'examen du projet de loi de finance 2018, cette mesure permettra de renforcer l'alimentation en eau à travers le pays. C'est le cas, a-t-il précisé, du transfert des eaux du sud vers les Hauts plateaux à la faveur d'un programme de 10 projets de transferts dans le cadre de la politique de l'aménagement du territoire. Il s'agit également de la réception du projet de transfert des eaux de la région de Laghouat vers la wilaya de Djelfa avec une capacité de 4 m3/seconde, Ain Oussara vers Tiaret et Boussada vers le chef lieu de la wilaya de Msila. «L'objectif principal, selon le ministre, est d'éviter au pays le spectre de la sécheresse et le déficit en eau potable et en eau destinée à l'irrigation». a-t-il ajouté. M. Necib a précisé que le gouvernement se penchera prochainement sur les modalités de lancement de ce programme qui sera réalisé en fonction des moyens financiers dégagés, d'autant qu'il constitue l'une des priorités du gouvernement et du secteur pour la mise en œuvre du plan hydraulique national. Concernant les créances de l'Algérienne des eaux, le ministre a indiqué que «les mesures nécessaires ont été prises, précisant que le secteur a mis en place le paiement par chèque et va vers le paiement par carte bancaire». S'agissant des communes de Mila proches du barrage de Beni Haroun, le ministre a souligné qu'un programme a été mis au point pour mobiliser les moyens financiers nécessaires en vue d'assurer l'alimentation de 11 communes du nord de la wilaya à partir du barrage de Beni Haroun. L'opération sera lancée en 2018, a-t-il ajouté. Quant au manque d'approvisionnement en eau des communes de la wilaya de Blida, le ministre a fait état de la réalisation d'une station de dessalement d'eau de mer à Zeralda, une solution plus économique pour transférer les eaux vers Blida à moindre coût et renforcer l'alimentation de la commune de Meftah. Lors du débat, les députés ont évoqué de nombreuses questions concernant notamment la rationalisation de l'alimentation en eau et des eaux d'irrigation des périmètres agricoles dans certaines régions, outre les créances de l'Algérienne des eaux, en particulier celles détenues par les administrations, les entreprises et les communes, les quantités d'eau gaspillées, la distribution inéquitable de l'eau à travers les wilayas du pays et le manque de puits traditionnels dans les régions pastorales, en particulier dans les régions du sud. Par ailleurs, concernant les projets du secteur, et pour ce qui des échéances fin 2017 et courant 2018, c'est-à-dire dans l'immédiat, 130 projets vitaux seront réceptionnés fin 2017, susceptibles d'améliorer les niveaux de mobilisation des eaux, assurer l'alimentation de l'eau potable et étendre la superficie agricole irriguée et le niveau du traitement des eaux usées. Il s'agit d'importants ouvrages de mobilisation comme les 5 barrages d'une capacité de 250 millions de mètres cubes dans les wilayas de Mascara, Médéa, M'Sila, Laghouat et Tébessa. Le lancement de 68 nouveaux projets est annoncé pour 2018, à l'instar, entre autres, de l'extension de projet de traitement de l'eau potable à Batna et la réhabilitation de la station de Médéa et des stations de pompage de Tiaret.