Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali a présidé, lundi par visioconférence, "une réunion d'urgence" avec la troïka présidentielle et la commission de Palestine, en sa qualité de président de l'Union des Assemblées des Etats membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), dans le contexte des attaques flagrantes contre la mosquée Al Aqsa et le peuple palestinien en ce mois sacré. M. Boughali a affirmé dans son allocution avoir saisi certains présidents des Assemblées des Etats membres de l'Union et le secrétariat général pour "se concerter sur le traitement de la situation née des attaques flagrantes contre la Mosquée Al Aqsa et le peuple palestinien en ce mois sacré", soulignant l'importance de cette réunion "initiée compte tenu de la gravité de la situation". Cette situation, "délicate et critique", exige "le renforcement de l'esprit de solidarité et l'action dans le cadre de la coordination et la coopération pour défendre les droits de la nation musulmane à Al Aqsa et protéger le peuple palestinien sans défense", a-t-il ajouté. "Il s'agit aussi d'une action visant à faire cesser la provocation des Palestiniens et à assurer le respect de la sacralité de la Mosquée Al Aqsa conformément aux chartes internationales", a-t-il soutenu. "Le devoir nous interpelle en tant que parlements des Etats islamiques et représentants des peuples, face à ces agressions flagrantes contre nos lieux sacrés, à prendre position afin de montrer notre vision face à cette agression", appelant à sanctionner cette réunion d'une position pleine de messages claires à l'occupant et à la communauté internationale. A ce propos, M. Boughali a proposé que la déclaration de la réunion inclue notamment "le caractère sacré de la mosquée Al-Aqsa et son importance pour tous les peuples musulmans, la condamnation dans les termes les plus forts de sa prise d'assaut et de la violation de sa sacralité, et la dénonciation des exactions israéliennes contre le peuple palestinien désarmé et de toutes les pratiques hostiles qui bafouent sa dignité et ses droits fondamentaux". Il a également suggéré que la déclaration comprenne un appel à "responsabiliser la communauté internationale vis-à-vis du peuple palestinien, des lieux saints et de tous les peuples de la région qui subissent l'agression", exigeant de "mettre fin à la politique de deux poids deux mesures et la logique de l'impunité à chaque fois qu'il s'agit de crimes de l'occupant sioniste". M. Boughali a recommandé aussi une intervention "urgente" de la Cour pénale internationale (CPI), pour enquêter sur ces violations et crimes israéliens visant l'assainissement ethnique des Palestiniens. Il faudra exiger aux instances internationales, en tête desquelles le Conseil de sécurité, "d'assumer leurs responsabilités envers le peuple palestinien", d'assurer la protection des lieux saints de l'Islam et de permettre au peuple palestinien de pratiquer librement ses rites dans la sécurité et la tranquillité, a-t-il préconisé. Il a relevé, par la même, la nécessité de parvenir à une solution juste à la cause palestinienne dans le cadre des résolutions de la légalité internationale. M. Boughali a émis le souhait que cette réunion soit "un début de mesures pratiques et tangibles qui traduisent la solidarité des peuples musulmans avec nos frères palestiniens, et que ses conclusions soient vulgarisées dans toutes les unions et parlements régionaux internationaux".