L'Algérie, en la personne de sa représentante permanente auprès de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), l'ambassadeure Salima Abdelhak, a été élue au titre de la région Afrique, au poste de vice-président de la 5e Conférence de révision du fonctionnement de la Convention sur les armes chimiques, qui se déroule du 15 au 19 mai à La Haye (Pays-Bas). L'élection de l'Algérie représente une reconnaissance de ses efforts inlassables en faveur du désarmement globale et de son rôle important dans le maintien de la paix et de la sécurité internationale. Il convient de noter que l'Algérie a également assuré les fonctions de vice-président au sein du groupe de travail à composition non-limitée chargé de la préparation de la 5e Conférence en question qui se tient chaque cinq ans, avec pour objectif d'évaluer le bilan et les acquis de la Convention et de concevoir une vision stratégique pour les cinq prochaines années, à la lumière des nouvelles menaces et défis en matière de sécurité sur la scène internationale. En outre, l'Algérie a participé activement à une retraite des ambassadeurs accrédités auprès de l'OIAC, où Mme Abdelhak a assuré la modération de la session sur la coopération et l'assistance internationale, dans le cadre de la Convention sur les armes chimiques et l'OIAC. L'Algérie participe avec une délégation importante aux travaux de la 5e Conférence d'examen de la Convention sur les armes chimiques qui a débuté lundi à La Haye. En marge de cette conférence, le Secrétariat exécutif du Comité interministériel chargé de la mise en œuvre de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques, et en coordination avec le Secrétariat technique de l'OIAC, a organisé un évènement parallèle, lundi à La Haye, intitulé "Le renforcement des capacités dans le cadre de la coopération Sud-Sud". Ont assisté à la rencontre, des représentants permanents de plusieurs pays auprès de l'OIAC, des responsables de cette organisation, des diplomates et des experts de différentes nationalités. Au cours de cette rencontre, Mme Salima Abdelhak a souligné, dans son allocution d'ouverture, le rôle actif de l'Algérie et sa contribution aux activités de l'organisation en matière de renforcement des capacités, notamment au niveau régional. == Jumelage entre l'INCC/GN et un Institut allemand == De leur côté, le secrétaire exécutif du Comité interministériel chargé de la mise en œuvre de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques et le reste des intervenants ont mis en valeur les compétences théorique et pratique dont dispose l'Algérie dans les domaines de coopération, prévus par la Convention sur les armes chimiques. Ils ont aussi présenté l'état d'avancement des préparatifs relatifs à l'organisation du "CHEMEX Afrique", prévu à Alger du 23 septembre au 4 octobre prochains et qui devra porter sur le renforcement des capacités des pays africains pour une réponse multi-composante aux urgences chimiques. Le programme "CHEMEX Afrique" s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l'article 10 de la Convention sur les armes chimiques par le Secrétariat technique de l'OIAC, qui s'attèle à développer les capacités des Etats membres dans le domaine de l'assistance et de la protection contre les incidents et attaques liées à la guerre chimique, dans lesquelles des produits chimiques industriels toxiques sont utilisés. A noter qu'à l'occasion de la participation de la délégation algérienne à la 5e Conférence de La Haye, le secrétaire exécutif du Comité interministériel chargé de la mise en œuvre de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques a signé mardi au siège de l'OIAC, deux mémorandums d'entente relatifs au jumelage entre l'Institut national de criminalistique et de criminologie de la Gendarmerie nationale (INCC/GN) et l'Institut allemand de recherche des armées pour les techniques de protection et la protection contre les armes nucléaire, radiologique, biologique ou chimique. Le premier, portant fourniture d'appui dans le cadre du programme de l'OIAC de jumelage des laboratoires, a été signé avec le secrétariat technique de ladite organisation, tandis que le deuxième a été signé avec l'Institut allemand. Ce projet, d'une durée de 41 mois, vise à renforcer les capacités de l'Institut algérien dans des domaines liés à la mise en œuvre de la Convention sur les armes chimiques pour l'usage de la chimie à des fins pacifiques. Il a pour objectif d'améliorer les performances de l'INCC/GN afin d'obtenir le statut de laboratoire désigné de l'OIAC et attester de leur maîtrise en matière d'analyse et d'expertise chimiques en relation avec la Convention.