Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a affirmé, lundi à Alger, que plusieurs mesures avaient été prises afin de garantir le succès de la saison agricole 2023-2024, notamment dans la filière céréalière. Dans une déclaration à la presse en marge d'une rencontre consacrée à la présentation du plan stratégique pour le développement de la filière céréalière 2023-2028, M. Henni a affirmé que le ministère de l'Agriculture avait effectué de nombreuses sorties sur le terrain ces derniers temps et tenu plusieurs réunions ayant permis de prendre des mesures pour faire face à la faible pluviométrie enregistrée ces dernières années, notamment à travers "la fourniture de semences, d'engrais et le crédit R'Fig qui couvre une année, où nous avons demandé que le remboursement soit étalé sur au moins 5 ans". M. Henni a souligné que la priorité est de protéger les producteurs et les investisseurs agricoles et de garantir un lancement de la saison agricole pour la filière céréalière "dans des conditions favorables". Après avoir salué le travail effectué par les agriculteurs et les éleveurs pendant la crise sanitaire (COVID-19), où la production agricole et animale n'a pas été interrompue, M. Henni a insisté sur le rôle des mesures prises par les autorités publiques pour accompagner les producteurs, notamment le soutien de 60 % pour l'acquisition d'équipements agricoles et le forage des puits. Le ministre a également évoqué une batterie de mesures prises par l'Etat à la lumière des récentes mutations internationales, notamment l'augmentation d'environ 30% du prix d'achat des céréales auprès des agriculteurs par l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et l'augmentation du taux de subvention des engrais à 50 % (20 % auparavant). M. Henni a précisé qu'il s'agissait d'une "approche générale" dont l'objectif principal est d'assurer la sécurité alimentaire et l'autosuffisance du pays à travers l'augmentation des stocks de l'OAIC. A une question sur l'assurance agricole, M. Henni a fait savoir que le ministère examinait actuellement cette dernière avec la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA), ainsi que l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), des experts en assurance et le Conseil interprofessionnel "pour rendre l'assurance obligatoire tout en assurant le soutien de l'Etat, de 30% à 50 % afin d'ancrer la culture d'assurance, aussi bien au niveau des exploitations que pour la récolte et les producteurs." Il a révélé, dans le même sillage, les textes d'application de la Loi portant orientation agricole n 08-16 seront réexaminés, soulignant que ce texte fait obligation aux agriculteurs et aux investisseurs de souscrire à une assurance concernant tout le processus technique de l'exploitation agricole dans le cas où ils bénéficient de l'aide de l'Etat.