Les forces d'occupation sionistes poursuivaient dimanche leur agression contre la bande de Ghaza et la Cisjordanie occupée pour la neuvième journée consécutive, suscitant de nombreux appels aux institutions arabes et internationales pour intervenir en vue de mettre un terme à ces crimes et de permettre d'apporter une aide humanitaire à la population de l'enclave palestinienne. Le ministère palestinien de la Santé a annoncé que le bilan des agressions menées depuis le 7 octobre par les forces d'occupation s'est élevé dimanche à 2.506 martyrs et 10.400 blessés parmi les Palestiniens. Plus de deux millions de Palestiniens sont menacés en raison du manque d'eau à Ghaza, a averti l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (Unrwa), appelant à la levée du siège complet imposé à l'enclave palestinienne pour acheminer l'aide humanitaire "dès maintenant". "C'est devenu une question de vie ou de mort. C'est une nécessité : le carburant doit être livré dès maintenant à Ghaza pour rendre l'eau disponible à deux millions de personnes", a déclaré le Commissaire général de l'Unrwa, Philippe Lazzarini. "Nous devons acheminer du carburant par camion vers Ghaza maintenant. Le carburant est le seul moyen pour les gens d'avoir de l'eau potable. Dans le cas contraire, des personnes commenceront à mourir de déshydratation sévère, notamment de jeunes enfants, des personnes âgées et des femmes. L'eau est désormais la dernière bouée de sauvetage. J'appelle à ce que le siège de l'aide humanitaire soit levé maintenant", a-t-il ajouté. Dans la bande de Ghaza où aucun approvisionnement humanitaire n'est autorisé à entrer depuis une semaine, l'eau potable s'épuise, après que l'usine d'eau et les réseaux publics d'eau ont cessé de fonctionner. Les Palestiniens sont désormais obligés d'utiliser de l'eau sale, augmentant ainsi les risques de maladies d'origine hydrique.Ghaza est également sans électricité depuis le 11 octobre, ce qui a impacté l'approvisionnement en cette substance vitale. A la base de l'ONU dans le sud de la bande de Ghaza, où l'Unrwa a transféré ses opérations, l'eau potable vient également à manquer. Des milliers de personnes y ont trouvé refuge après que l'occupation sioniste a lancé un avertissement aux habitants leur demandant de quitter leurs maisons situées dans le nord de l'enclave palestinienne. Rien qu'au cours des dernières heures, des centaines de milliers de personnes ont été déplacées. L'exode se poursuit et près d'un million de personnes ont été déplacées en une seule semaine. L'OCI et la Ligue arabe s'efforcent de mettre fin à l'agression sioniste Le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Hossam Zaki, a affirmé que l'organisation panarabe s'efforçait de mettre un terme à l'agression des forces d'occupation sionistes en cours dans la bande de Ghaza, afin de permettre d'apporter une aide humanitaire à la population de l'enclave palestinienne. Au cours d'une interview accordée à une chaîne de télévision égyptienne, Hossam Zaki a souligné que "nos priorités fondamentales sont désormais de mettre fin à la violence et de fournir une aide humanitaire" aux Palestiniens. Par ailleurs, le responsable a rejeté les appels des autorités sionistes de déplacer plus d'un million de Palestiniens de la bande de Ghaza. "C'est quelque chose qui ne peut être toléré", a-t-il déclaré, appelant l'ONU et l'Union européenne (UE) à mettre fin à ces actions. De son côté, le Comité exécutif de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) tiendra, mercredi prochain à Djeddah, une réunion extraordinaire d'urgence au niveau ministériel pour discuter de l'agression sioniste dans la bande de Ghaza et de la détérioration de la situation humanitaire en Palestine. La réunion devrait se tenir au siège du Secrétariat général de l'OCI à l'invitation du Royaume d'Arabie saoudite, président du sommet islamique lors de sa session en cours et président du Comité exécutif de l'organisation. Samedi, le secrétariat général de l'OCI a exprimé son rejet absolu des appels à l'évacuation lancés par l'occupant sioniste aux Palestiniens de la ville de Ghaza et des tentatives de transférer la crise humanitaire aux pays voisins. L'organisation a fermement condamné l'empêchement par les autorités d'occupation de l'arrivée des fournitures médicales et de secours ainsi que des produits de première nécessité dans la bande de Ghaza, soulignant que "c'est une punition collective et une violation flagrante du droit international". En outre, l'OCI a appelé de nouveau la communauté internationale à "intervenir immédiatement et prendre des mesures sérieuses, afin de mettre fin à toute forme d'agression (sioniste) contre le peuple palestinien", réaffirmant la nécessité d'"ouvrir des couloirs humanitaires pour fournir les services de base à la population de Ghaza".