Le manque critique de carburant dans la bande de Ghaza, théâtre depuis le 7 octobre d'une agression sioniste barbare, met en péril le fonctionnement des couveuses de plus de 120 nouveau-nés prématurés, s'est alarmé le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) dans communiqué publié dimanche. Après plus de deux semaines d'agressions sionistes, les hôpitaux de l'enclave palestinienne font face à de graves pénuries des approvisionnements nécessaires au soin des milliers de blessés qui affluent, alertent les organisations humanitaires. "Actuellement, nous avons plus de 120 nouveau-nés dans des couveuses, dont 70 sous ventilation mécanique et bien entendu, c'est pour eux que nous sommes particulièrement préoccupés", a déclaré le porte-parole de l'Unicef à El-Qods occupée, Jonathan Crickx. L'approvisionnement en électricité de la bande de Ghaza a été coupé par les autorités d'occupation. Le territoire a donc principalement recours à des générateurs, lesquels nécessitent pour fonctionner du carburant, qui n'entre plus. "Ce qui reste, ce sont de minuscules quantités de carburant" utilisées "pour tenter désespérément de fournir quelques jours" d'alimentation supplémentaire en énergie "là où cela peut être fait", a dit le directeur du programme des urgences sanitaires à l'OMS, Michael Ryan. D'autres réserves ont été allouées aux générateurs des hôpitaux pour maintenir les soins les plus nécessaires. Et les bébés prématurés sont soignés dans sept services de néonatalogie répartis dans la bande de Ghaza. "S'ils sont placés dans des incubateurs à ventilation mécanique (couveuses), à partir du moment où l'électricité est coupée, nous nous inquiétons pour leur survie", a déclaré M.Crickx. Des sources palestiniennes ont indiqué que 130 bébés prématurés étaient "en danger de mort" en raison du manque de carburant. Environ 160 femmes accouchent chaque jour à Ghaza, selon le Fonds des Nations unies pour la population, qui estime par ailleurs que 50.000 femmes enceintes vivent actuellement sur ce territoire. Et les 2,4 millions d'habitants de Ghaza sont confrontés à une grave crise humanitaire.