Le système de santé dans la bande de Ghaza ne peut pas se permettre de perdre une seule ambulance ou un lit d'hôpital de plus, a averti vendredi l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), demandant l'instauration d'un cessez-le-feu "maintenant". "La situation devient de plus en plus terrible de jour en jour ...littéralement au-delà de l'imaginable", a déclaré le porte-parole de l'OMS, Christian Lindmeier, devant la presse à Genève. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a de con côté indiqué jeudi, que seuls 14 des 36 hôpitaux de la bande de Ghaza fonctionnaient encore tant bien que mal. "(...) nous en sommes là, à un stade où les approvisionnements les plus courants, les plus basiques, ne sont plus accessibles", a souligné M. Lindmeier, ajoutant que l'estimation de la disponibilité en eau actuellement à Ghaza est "d'un ou deux litres d'eau fraîche par jour, pour tous les usages, pas seulement pour boire". Les soignants dans la bande de Ghaza n'ont pas assez d'eau et de nourriture pour continuer à travailler, a déploré M. Lindmeier, regrettant le fait que les patients perdent leur sang sur le sol. "Cette cruauté doit cesser. Nous avons besoin d'un cessez-le-feu et nous en avons besoin maintenant", a-t-il déclaré. Depuis le début des agressions sionistes contre Ghaza, une grande partie de l'enclave palestinienne est devenue un champ de ruines. Selon l'ONU, 80% de la population a été déplacée, subissant des pénuries d'eau, de carburant, de nourriture et de médicaments, outre le risque de maladies contagieuses.