L'entité sioniste a violé la Convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948, à travers son agression contre le peuple palestinien à Ghaza, a affirmé jeudi à La Haye devant la Cour internationale de justice (CIJ), le ministre sud-africain de la Justice, Ronald Lamola. Dans son intervention à l'ouverture de l'audience sur l'examen par la CIJ des "mesures conservatoires" demandées par Pretoria contre l'entité sioniste pour génocide à Ghaza, M. Lamola a rappelé que l'Afrique du Sud accomplit cette démarche "au nom de l'Etat de Palestine, tout en étant convaincue de ce qu'elle faisait pour prévenir le génocide", notant que ce qui se passait à Ghaza était contraire aux conventions internationales, et que des mesures doivent être prises pour arrêter la destruction de la Palestine. L'occupation sioniste "contrôle tout dans l'enclave palestinienne, empêche les possibilités de vie et prive les Palestiniens de leurs droits fondamentaux", a ajouté Ronald Lamola, qui conduit la délégation sud-africaine devant la CIJ, rappelant que tout ce qui s'est passé "n'était pas justifié ni dans la loi ni dans l'humanité". Il a insisté sur le fait que les actes génocidaires des forces sionistes à Ghaza "ont dépassé toutes les limites". Pour sa part, l'avocate de la délégation sud-africaine, Adela Hashim, a expliqué que l'agression sioniste dans la bande de Ghaza a poussé la population "au bord de la famine". Elle a souligné que "la situation a atteint un point où les experts s'attendaient à ce que davantage de personnes meurent de faim et de maladie" à cause de l'agression sioniste, appelant à la nécessité de mettre fin à ce génocide. Lire aussi: CIJ: début de l'examen de la plainte sud-africaine contre l'entité sioniste pour génocide à Ghaza De son côté, le représentant sud-africain auprès de la CIJ a rappelé que le peuple palestinien a subi en 1948 la Nakba et que l'occupant l'avait dépouillé de ses droits inaliénables, dont celui au retour et à l'autodétermination, appelant à la fin des politiques discriminatoires menées par l'entité sioniste à l'égard des Palestiniens, en utilisant l'immunité qui lui est accordée. "Nous, les représentants de l'Etat de Palestine et les représentants des droits de l'Homme, déposons cette requête, étayée par des rapports, au nom des citoyens de la bande de Ghaza qui ne peuvent pas vivre en sécurité", a-t-il plaidé. Au cours de sessions de deux jours, la CIJ entendra jeudi les justifications de l'Afrique du Sud pour le dépôt du dossier et la réponse de l'entité sioniste, vendredi. La plainte de Pretoria est assortie d'une demande de mesures d'urgence susceptibles d'ordonner la fin de l'agression sioniste contre le territoire palestinien, où plus de 23.000 Palestiniens sont tombés en martyrs et 59.000 autres ont été blessés, dont plus de 70% sont des femmes et des enfants, outre plus de 7.000 disparus sous les décombres. A cela s'ajoutent des destructions massives d'infrastructures et une catastrophe sanitaire et humanitaire sans précédent.