Le 7e Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), prévu du 29 février au 2 mars en Algérie, permettra de mettre l'accent sur le rôle important du gaz à l'avenir, étant "une matière indispensable que l'on ne saurait remplacer par les énergies renouvelables (ENR)", a indiqué, mardi à Alger, l'expert international en prix du pétrole et politiques énergétiques, Dr. Mamdouh Salama. Cette déclaration a été faite lors d'une conférence organisée par le ministère de la Communication sur "Les prix du pétrole, entre la réalité de l'offre et la demande et le contrôle de la spéculation", qui s'est déroulée en présence du ministre de la Communication, Mohamed Laagab, de directeurs d'établissements médiatiques et de nombres de cadres supérieurs. M.Salama, également conseiller en énergie auprès de la Banque mondiale (BM), a fait savoir que l'importance du gaz "est au même niveau que celle du pétrole dans le monde", soulignant que "cette matière est indispensable et ne saurait être remplacée par les ENR". Dans ce cadre, l'expert jordanien a estimé que la transition énergétique "est surévaluée, eu égard à l'importance du gaz et de sa capacité considérable à produire de l'électricité par rapport aux ENR qui, elles, constituent des énergies intermittentes ne pouvant pas couvrir les besoins mondiaux". "C'est là qu'intervient le rôle de l'Algérie pour mettre en exergue l'importance de cette matière notamment à travers le GECF, outre sa démarche visant un consensus entre les Etats à même d'assurer l'organisation du marché du gaz et davantage de rentabilité aux pays producteurs et exportateurs de gaz", a soutenu M. Salama. Le Conseiller de la BM a ajouté qu'au regard des objectifs pour lesquels se tient le Sommet, figure notamment " la préservation des intérêts des pays producteurs et exportateurs du gaz, ainsi que les intérêts des consommateurs, devant certaines démarches qui visent à maintenir bas les cours du gaz, il est attendu que le Sommet d'Alger soit "un succès", soulignant que cet évènement constituera "un point de transformation dans l'histoire du marché du gaz dans le monde", d'autant plus qu'il conférera une sorte de stabilité mondiale autour du gaz et de ses prix, en sus de son rôle à l'avenir. Evoquant les cours de pétrole, l'expert estime que " la manipulation et la spéculation ne tiendront pas pour longtemps", tout en prévoyant leur augmentation l'année en cours. Dans son intervention, l'expert algérien en questions géostratégiques, Lagha Chegrouche, a affirmé que la tenue du Sommet d'Alger a "une signification substantielle", indiquant que l'Algérie est "capable de rapprocher les points de vue, à même de préserver les intérêts des pays exportateurs de cette énergie et de construire un terrain d'entente stratégique". Selon l'expert, l'Algérie est à l'avant-garde des initiatives inhérentes à l'industrie gazière, rappelant qu'elle a été le 1e pays à avoir exporté le gaz liquéfié depuis le complexe industriel de liquéfaction de gaz naturel d'Arzew, ce qui l'érige en "pays particulier et pionnier dans cette industrie". Concernant le 7e sommet du GECF en Algérie, il a estimé que l'évènement permettra de "discuter de questions de fond", affirmant qu'il sortira avec " des décisions stratégiques dans le domaine du gaz en vue de garantir les intérêts des parties".