Plus de 30 000 Palestiniens sont tombés en martyrs depuis que l'armée d'occupation sioniste a commencé son agression sauvage contre la bande de Ghaza, alors que les alertes concernant la faim et la malnutrition extrême dans l'enclave palestinienne se multiplient, avec au moins 10 martyrs parmi les enfants. De nombreuses agences de l'ONU, dont l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont détaillé les risques et les souffrances auxquels fait face la population à Ghaza, dans le cadre de la guerre de famine systémique menée par l'armée sioniste contre le peuple palestinien. Des enfants sont morts "à cause de la malnutrition, de la déshydratation et d'une famine généralisée" à l'hôpital Al-Shifa de la ville de Ghaza, a déclaré le ministère de la Santé qui fait état d'au moins 10 martyrs. Le 23 février, Mohammad, un jeune nourrisson de deux mois, né au cours de cette énième agression sioniste, est mort de malnutrition à l'hôpital Kamal Adwan de Beit Lahia, au nord de la bande de Ghaza. Le dernier bilan global des Palestiniens martyrs (30.035) pendant l'agression intervient après qu'au moins 77 personnes aient été tuées par les forces sionistes alors qu'elles attendaient, jeudi matin, une aide alimentaire dans la région de Cheikh Ajlin, à l'ouest de la ville de Ghaza, selon les autorités palestiniennes. Dans le nord, le PAM a déclaré qu'aucun groupe humanitaire n'avait été en mesure d'acheminer de l'aide depuis plus d'un mois, accusant l'occupation d'en bloquer l'accès. "Si rien ne change, une famine est imminente dans le nord de Ghaza", a averti Carl Skau, directeur exécutif adjoint du PAM. Environ un quart de la population, soit 576 000 personnes, est "à un pas de la famine" et est confrontée à une "situation grave", a alerté mardi Ramesh Rajasingham, directeur du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires. Un enfant de moins de 2 ans sur six dans le nord de Ghaza souffre de malnutrition aiguë, a-t-il déclaré. "La quasi-totalité de la population de Ghaza est obligée de compter sur une aide alimentaire humanitaire terriblement insuffisante pour survivre", selon Rajasingham, ajoutant que "malheureusement, aussi sombre que soit le tableau que nous voyons aujourd'hui, il existe toutes les possibilités d'une nouvelle détérioration".