Depuis le début du mois de Ramadhan, la Direction générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR) s'attèle à organiser des manifestations et des concours religieux et culturels, dont la 14ème édition du concours de récitation et de psalmodie du Saint Coran qui prendra fin, vendredi, à l'occasion de Laylat Al-Qadr (nuit du destin), et ce dans le cadre de la réinsertion sociale des détenus. A ce propos, le directeur de la recherche et de la réinsertion sociale des détenus, Kada Belghitri Fadhloun, a indiqué que plus de 9.000 détenus participent à la 14ème édition du concours de récitation et de psalmodie du Saint Coran, qui prendra fin le 27e jour du Ramadhan avec une cérémonie qui sera organisée au niveau de l'Etablissement pénitentiaire de Koléa (Tipaza). Le même responsable a indiqué que la DGAPR a mis en place, à l'occasion du mois sacré, un programme au profit des détenus des établissements pénitentiaires, visant en premier lieu à les aider à corriger leurs comportements et à les préparer à une réinsertion sociale. Outre le concours de récitation du Saint Coran, les visites des Imams et des Mourchidate dans les établissements pénitentiaires ont été intensifiées, en coordination avec le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, afin de dispenser des cours et de prodiguer des conseils aux détenus. 592 intervenants assurent l'encadrement de l'activité religieuse dans ces établissements, dont 297 Imams, 197 enseignants du Coran et 98 Mourchidate. Il a ajouté que les services chargés d'évaluer cette activité ont affiché des "résultats positifs", les plus probants étant la mémorisation complète du Saint Coran par 134 détenus, outre 9.823 détenus qui suivent des cours de mémorisation et de psalmodie (Tajwid) du Coran au niveau de 423 classes, ce qui est un pas important dans les efforts visant la réinsertion sociale des détenus. Dans ce cadre, un programme de "concours intellectuels et culturels" a été tracé, dans le but de créer une ambiance de compétitivité entre les détenus, à l'instar du concours de la meilleure revue publiée par l'établissement pénitentiaire, a-t-il dit. Entre autres activités, la DGAPR organise un "iftar collectif au niveau de tous les établissements pénitentiaires dotés de quartiers pour les mineurs et les femmes, avec la participation de plusieurs associations et des Scouts musulmans algériens (SMA)", et ce, en vue de créer une ambiance de solidarité au sein des établissements pénitentiaires. A l'occasion du mois sacré, plusieurs mesures solidaires et humanitaires ont été prises au profit des détenus, à l'instar de "l'amélioration de la qualité des repas de l'iftar, outre le renforcement de la prise en charge sanitaire des détenus, notamment ceux qui souffrent de maladies chroniques". La liste des produits alimentaires a également été diversifiée au niveau des magasins de vente au niveau des établissements pénitentiaires, enrichie avec des produits très demandés durant le Ramadhan comme les dattes et les fruits secs. La majorité des détenus ont été par ailleurs autorisés à utiliser le téléphone public pour contacter leurs familles.