BIR LAHLOU (Territoires sahraouis libérés) - La Fédération sahraouie des Sports a condamné la manœuvre marocaine ratée qui tente d'exploiter le sport à des fins politiques, en impliquant le club de la RS Berkane dans une bataille perdue d'avance, saluant les positions et la vigilance des autorités algériennes, précise un communiqué de l'organisme sportif sahraoui. La Fédération Sahraouie des Sports a déploré, dans son communiqué, "la manœuvre marocaine ratée qui tente d'exploiter le sport à des fins politiques en impliquant le club de la RS Berkane dans une bataille perdue d'avance et étouffée dans l'œuf". Sur cette base, la Fédération "condamne ces pratiques marocaines malveillantes en contradiction avec les objectifs sportifs et en violation des règlements de la Confédération africaine de football (CAF) et, par extension, de la Fédération internationale de football association (FIFA)". Elle s'est, également, félicitée des "positions affichées par les autorités officielles algériennes et de leur vigilance", affirmant qu'elle "encourage l'unité des rangs sportifs dans les clubs, les comités de supporters et les médias sportifs". La Fédération réitère, en outre, "toute sa solidarité et son soutien absolu au club de l'USM Alger qui entre en compétition, armé d'intégrité et de principes sportifs en faveur des droits des peuples, de la liberté et de la paix". Enfin, l'instance sportive sahraouie a appelé "la Confédération africaine de football (CAF) et l'instance internationale FIFA à faire preuve de davantage de rigueur, à la lumière des dépassements de l'Etat occupant du Maroc qui viole les lois et règlements sportifs et fait fi des us continentaux et internationaux". A rappeler que la rencontre entre l'USM Alger et l'équipe marocaine de l'RS Berkane, comptant pour la demi-finale aller de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF) prévue initialement dimanche à 20:00 au stade du 5 juillet 1962 à Alger, n'a pas eu lieu, suite au refus des joueurs du club marocain d'entrer sur le terrain, malgré la présence des joueurs de l'USM Alger. Pourtant, toutes les conditions étaient réunies au Complexe olympique Mohamed Boudiaf d'Alger pour disputer cette rencontre des demi-finales aller de la Coupe de la Confédération africaine dans les meilleures conditions, mais le club marocain a brillé par son absence, voulant coûte que coûte jouer avec les maillots floqués avec une carte du Maroc, englobant les territoires sahraouis occupés, ce qui va à l'opposé du droit international. En agissant de la sorte, les Marocains ont bafoué toutes les règles du sport, qui interdisent tout message ou slogan à caractère politique ou religieux. Dans la loi 4 du football relative à l'équipement des joueurs, "l'équipement ne doit présenter aucun slogan, inscription ou image à caractère politique, religieux ou personnel". Les joueurs ne sont pas autorisés à exhiber de slogans, messages ou images à caractère politique, religieux, personnel ou publicitaire sur leurs sous-vêtements autres que le logo du fabricant. En cas d'infraction, le joueur et/ou l'équipe sera sanctionné par l'organisateur de la compétition, par la Fédération nationale ou par la Fédération internationale (FIFA)". Selon l'article 50 de la Charte olympique (alinéa 2), "aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n'est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique".