L'ONU a réclamé mardi une enquête internationale sur les fosses communes découvertes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Ghaza, soulignant la nécessité d'une enquête indépendante face au "climat d'impunité" actuel. Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme s'est dit "horrifié" par la destruction du plus grand hôpital de Ghaza, al-Chifa, et du deuxième plus grand établissement hospitalier du territoire palestinien, le complexe médical Nasser de Khan Younès. Dans un communiqué, le Haut-Commissaire aux droits de l'homme, Volker Türk, a demandé que des "enquêtes indépendantes, efficaces et transparentes soient menées". "Compte tenu du climat d'impunité qui prévaut, des enquêteurs internationaux devraient être associés à cette démarche", a-t-il estimé. "Les hôpitaux ont droit à une protection très spéciale en vertu du droit humanitaire international", a-t-il indiqué. "Et tuer intentionnellement des civils, des détenus et d'autres personnes considérées 'hors de combat' est un crime de guerre", a-t-il ajouté. Mardi, les équipes de secours de Ghaza ont affirmé avoir exhumé en trois jours les corps de 318 martyrs enterrées par les forces d'occupation dans des fosses communes à l'intérieur de l'hôpital Nasser de Khan Younès. Quant à l'hôpital d'al-Chifa, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait indiqué début avril qu'il avait été réduit à une "coquille vide" jonchée de dépouilles humaines par la dernière agression sioniste contre lui. Les hôpitaux de la bande de Ghaza ont été durement visés durant l'agression génocidaire sioniste dans le territoire palestinien. "Les victimes (retrouvées à l'hôpital Nasser) auraient été enterrées profondément dans le sol et recouvertes de déchets", a déclaré lors d'un point de presse une porte-parole du Haut-Commissariat, Ravina Shamdasani, ajoutant que des personnes âgées, des femmes et des blessés figuraient parmi les martyrs Palestiniens. D'autres auraient été "retrouvés les mains liées et sans vêtement". Elle a par ailleurs indiqué que le chiffre avancé par l'armée sioniste de quelque 200 personnes tuées lors du dernier assaut contre l'hôpital al-Chifa, entre le 18 mars et début avril, pouvait être "sous-estimé". A ce jour, a-t-elle dit, "nous ne pouvons pas corroborer les chiffres exacts" des personnes assassinées dans les deux hôpitaux : "c'est la raison pour laquelle nous insistons sur la nécessité d'enquêtes internationales".