L'occupation sioniste cible délibérément les personnels et les biens du secteur de la santé à Ghaza, à travers l'exécution de plusieurs membres des staffs médicaux et l'arrestation de bon nombre d'entre eux, transformant ainsi les hôpitaux en hécatombes et en centres d'interrogatoire, pour les empêcher d'accomplir leurs missions et de sauver des vies notamment des blessés de l'agression génocidaire qui perdure depuis le 7 octobre. Malgré les menaces continues de l'ennemi sioniste, les bombardements et les tirs directs auxquels ils sont confrontés quotidiennement, les staffs médicaux refusent de renoncer à leur devoir humanitaire et professionnel, choisissant de rester en première ligne et d'affronter la mort, les arrestations arbitraires, la torture et les pratiques discriminatoires, afin d'apporter aide et assistance aux malades et de prodiguer des soins aux blessés avec courage et résilience. Parallèlement aux pratiques d'intimidation des personnels de santé pour les empêcher d'accomplir leur devoir professionnel, l'armée d'occupation sioniste continue de bloquer l'entrée de nombreux types d'équipements médicaux, de fournitures et de médicaments dans la bande de Ghaza, procédant délibérément à la destruction des maigres ressources médicales disponibles dans les hôpitaux de la bande, désormais incapables de fournir le moindre service de santé, en raison du manque de carburant et de médicaments et des attaques ignobles menées par l'occupation sioniste. Depuis le début de l'agression contre Ghaza, l'occupant sioniste s'est fixé pour objectif la destruction totale du secteur de la santé, incendiant et bombardant les hôpitaux pour les mettre hors service ou sous son contrôle. Ce qui a entraîné la mort de centaines de blessés qui affluaient chaque heure, en raison des intenses bombardements ayant ciblé toutes les régions de la bande, obligeant ainsi les médecins et les équipes médicales à faire face au flux important de blessés avec des moyens rudimentaires. Dans une déclaration à l'APS, le porte-parole du bureau d'information gouvernemental de la bande de Ghaza, Ismaël Al-Thwabta, a précisé que "lors de la prise d'assaut de l'hôpital al-Shifa, il y a quelques semaines, l'occupation sioniste a exécuté, sur place, 4 ou 5 cadres de santé et arrêté un grand nombre d'entre eux, lesquels croupissent actuellement dans les geôles de l'occupation et subissent des interrogatoires et des traitements inhumains, tandis qu'une infime partie a été libérée". Depuis le début de l'agression contre la bande de Ghaza, "485 membres des staffs médicaux sont morts en martyrs", a-t-il indiqué, ajoutant que "l'armée sioniste a arrêté 310 membres du corps médical". L'occupation "a mis hors service 32 hôpitaux et 53 centres de santé, outre 159 établissements de santé et 126 ambulances ciblés par des attaques", a-t-il poursuivi. Après le retrait de l'armée d'occupation du complexe médical al-Shifa, les équipes de protection civile ont découvert des dizaines de corps de martyrs à l'intérieur de l'hôpital qui a été incendié et détruit. Ces mêmes équipes ont également réussi à extraire des dizaines de corps de patients, de blessés ainsi que de leurs accompagnateurs, tués par l'occupant de la manière la plus odieuse, lesquels ont été enterrés dans des fosses communes à l'intérieur de la cour de l'hôpital. "Le sort de nombreux patients et personnels de santé reste inconnu et dont toute trace est introuvable jusqu'à présent", a-t-il fait savoir. Même scénario à l'hôpital Nasser à Khan Younes qui a été le théâtre de crimes macabres commis par les forces d'occupation sioniste, qui après leur retrait de cet établissement, une hécatombe de plus de 50 corps de Palestiniens ayant été exécutés et ensevelis sous les déchets médicaux, a été retrouvée. La campagne hostile contre les personnels de santé à Ghaza a commencé par l'arrestation, novembre dernier, du directeur de l'hôpital al-Shifa, Dr. Mohamed Abu Selmia, qui est toujours écroué, subissant les affres de la torture, selon des militants des droits de l'Homme. Même si les attaques contre les structures hospitalières et les personnels de santé sont considérées comme des crimes ignobles et prohibés par le droit humanitaire international, les forces d'occupation sioniste ont cependant franchi toutes les limites de l'horreur, faisant fi, en toute impunité, des lois et des conventions internationales. En vertu de l'article 35 du droit international humanitaire, "il est interdit de diriger une attaque contre une zones créée pour mettre à l'abri des effets des hostilités, les blessés, les malades et les personnes civiles". Les attaques contre les personnels et les biens sanitaires et religieux arborant, conformément au droit international, les signes distinctifs prévus par les Conventions de Genève, sont interdites, de même que le personnel de secours humanitaire doit être respecté et protégé.