L'Association sahraouie des victimes des violations graves des droits humains commises par le Maroc (ASVDH) a dénoncé le deux poids, deux mesures de l'occupant marocain qui refuse de faire la lumière sur le sort des disparus sahraouis, alors qu'il a autorisé les analyses ADN sur les restes des victimes de la tristement célèbre prison de la mort "Tazmamart". Dans un communiqué publié samedi, l'Association a indiqué que l'occupant marocain a autorisé les analyses ADN sur les restes des victimes de la prison secrète "Tazmamart" pour découvrir leur identité après des décennies de secret entourant cette prison et d'autres horribles cachettes secrètes marocaines, témoignant de "la réalité du régime marocain et de la gravité des violations flagrantes des droits de l'homme commises à la fois contre les Marocains et les Sahraouis". L'ASVDH a condamné, à ce titre, "le deux poids, deux mesures pratiqué par l'occupant marocain à chaque fois qu'il s'agit de traiter les cas des victimes sahraouies". Cette association s'est insurgée contre "la politique d'obscurcissement et de dissimulation de la vérité, qui prive les familles des martyrs et des disparus sahraouis de la vérité sur le sort de leurs proches" et contre "les pressions exercées sur ces familles par tous les moyens pour qu'elles abandonnent leurs revendications et leurs droits". L'Association a appelé, dans ce contexte, à lever le voile sur le sort des Sahraouis enlevés et victimes des cachettes secrètes marocaines, exigeant la restitution des restes de ces personnes à leurs familles, et la réalisation de tests ADN pour révéler leur identité. Exigeant des poursuites judiciaires contre les auteurs des crimes d'enlèvement et de disparition forcée, ainsi que la fin de la politique d'impunité, l'ASVDH a plaidé également pour la prise en charge des victimes et la régularisation de la situation des survivants des prisons secrètes marocaines conformément aux normes internationales. Elle a souligné, en outre, la nécessité d'accorder une indemnisation à ces personnes, ainsi qu'à leurs familles, appelant à mettre fin aux graves violations des droits de l'homme continuellement commises par l'occupant marocain.