Le représentant du Front Polisario aux Nations unies et coordonnateur avec la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO), Mohamed Sidi Amar, a affirmé, samedi à Bilbao, que l'arrêt rendu par la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) relatif à l'illégalité des accords entre l'Union européenne (UE) et le Maroc sur les ressources naturelles sahraouies, était un message "très fort" qui confirme la nature juridique de la question du Sahara occidental. En marge de sa participation au 3e Forum international de la jeunesse pour la solidarité avec le peuple sahraoui, Mohamed Sidi Amar a affirmé à l'APS que le message de la CJUE était "très fort, car il confirme premièrement la nature juridique de la question du Sahara occidental comme question de décolonisation, et deuxièmement parce qu'il appelle les Nations Unies à accélérer le processus de décolonisation du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, en permettant au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance". S'agissant de sa participation la semaine dernière à New York aux travaux de la 4e commission de l'Assemblée générale (AG) des Nations unies, chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation, le diplomate sahraoui a souligné qu'un grand nombre de ceux qui ont présenté des requêtes sur le Sahara occidental ont évoqué l'arrêt rendu récemment par la CJUE, mettant l'accent sur son importance, car ce dernier réaffirme et renforce l'arsenal juridique qui encadre la question du Sahara occidental en tant que question de décolonisation. D'autre part, l'intervenant a souligné que les travaux de la 4e commission "se poursuivront lundi prochain parallèlement aux interventions des Etats membres inscrits sur la liste". Il a soutenu par ailleurs que ces Etats exprimeront comme chaque année leur fort soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance (...) et réitéreront leur appel aux Nations unies pour accélérer le processus de décolonisation au Sahara occidental, au service de la paix et de la stabilité dans la région".