Alors que le cauchemar dans le nord de Ghaza s'intensifie, l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) indique recevoir des appels "désespérés" des collègues et amis du nord de l'enclave palestinienne. "Depuis près de trois semaines, nous ne cessons d'avertir que les opérations militaires en cours mettent des dizaines de milliers de civils en grave danger", a indiqué la porte-parole de l'UNRWA, Louise Wateridge, dans une note reprise par ONU Info, relevant que les habitants du gouvernorat du nord de Ghaza connaissent "des souffrances extrêmes" alors que le siège sioniste se poursuivait. Le nombre de martyrs, de blessés et de destructions est "effrayant". Les civils sont piégés sous les décombres. Les malades et les blessés sont privés de soins de santé vitaux. La porte-parole a souligné que les familles déplacées dans le nord de Ghaza "éprouvent un immense sentiment de frustration face aux horreurs auxquelles elles sont confrontées et qu'elles décrivent comme une diffusion en direct de leur mort et de leurs souffrances". Elle a ajouté que "les familles manquent de nourriture, leurs maisons ont été détruites et n'ont pas d'abri. Et aucun endroit n'est sûr", insistant sur le fait que "les personnes qui souffrent du siège (sioniste) en cours, épuisent rapidement tous les moyens disponibles pour leur survie". En attendant, l'offensive militaire sioniste empêche les gens d'avoir accès aux éléments essentiels à leur survie, y compris l'eau. "La situation se détériore rapidement", a-t-elle alerté, soulignant qu'"aujourd'hui encore, aucun puits de l'UNRWA à Jabalia n'est opérationnel. Avant le siège, l'UNRWA disposait de huit puits opérationnels à Jabalia". En écho à ces inquiétudes de l'UNRWA, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) note que les Palestiniens du gouvernorat de Ghaza Nord connaissent des souffrances extrêmes alors que le siège sioniste se poursuit.