Le président de l'Observatoire national de la société civile (ONSC), Noureddine Benbraham, a reçu, dimanche à Alger, l'écrivaine française anti-colonialiste, Isabelle Vahé. A cet égard, M. Benbraham a estimé que Mme Vahé a été reçue au regard de "ses positions braves et honorables, elle qui a eu le courage de s'opposer à la pensée coloniale et de l'exprimer haut et fort dans de nombreuses tribunes, contribuant ainsi à ancrer l'idée que les questions liées au colonialisme sont imprescriptibles". Et d'ajouter, "cette courageuse écrivaine est connue pour son humanité, elle qui a mis à nu les abus et les pratiques exercés par son père impliqué dans des actes de tortures contre les citoyens et les révolutionnaires dans les prisons françaises en Algérie, celui qui faisait fait partie des colons et de l'armée coloniale". Dans ce contexte, M. Benbraham a mis en avant "l'importance du rôle de cette femme de lettres, ainsi que d'autres représentants de la société civile en vue d'inculquer à la nouvelle génération en France, en Europe et à travers le monde, une culture qui affirme que les questions coloniales sont imprescriptibles, car il est question de mémoire et d'histoire". De son côté, Mme Vahé s'est réjouie de sa présence en Algérie, terre des martyrs, affirmant que la médaille qui lui a été décernée est une source de fierté pour elle, qui n'a eu de cesse de rejeter et de condamner les positions de son père.