Chaque 18 janvier, depuis 2016, l'Algérie célèbre la Journée nationale de la Commune par diverses activités. Elle coïncide avec la promulgation du tout premier code communal en Algérie en 1967, et a été instituée par Décret présidentiel en 2019. Cette année, les différentes communes du pays ont célébré, avant-hier samedi, cette Journée dans l'attente de la mise en œuvre d'un nouveau système de gestion des collectivités locales après la promulgation, prévue durant l'année en cours, des deux nouveaux codes communal et de wilaya. Les rapports finaux des propositions relatives à la révision des deux avant-projets de loi portant codes communal et de wilaya ont été récemment remis au président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, et au président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali. Les deux groupes de travail chargés de la révision des deux avant-projets avaient entamé leur travail, en application des orientations du Président Abdelmadjid Tebboune, qui a ouvert la voie à la consultation au profit des partis politiques, de la Cour constitutionnelle et des deux chambres du Parlement. Dans son allocution à l'occasion de sa présidence, décembre dernier, de l'ouverture des travaux de la rencontre Gouvernement-walis, le président de République avait annoncé «la mise en place, à partir de 2025, d'un nouveau système de gestion des collectivités locales incarnant la véritable démocratie et élargissant les prérogatives des élus». Le président de la République a souligné que les collectivités locales étant «le socle de l'Etat», la révision des codes communal et de wilaya s'impose afin que ces textes puissent concrétiser la volonté du peuple au niveau local, estimant que «le temps est venu de réviser les codes communal et de wilaya pour bâtir des institutions démocratiques et non démagogiques, en conférant davantage de prérogatives aux élus locaux». Pour rappel, depuis 1967, les APC ont connu trois étapes, celle des premiers pas du développement local, jusqu'en 1990. Puis, entre 1990-1997, période des délégations exécutives communales (DEC), marquée par les attaques terroristes (assassinats de présidents et de membres de DEC ; destruction des biens de la communes, sièges de mairies, école, véhicules..), mais aussi par la continuité du service public assuré par les communes grâce au courage des membres des DEC et des agents des administrations locales La troisième étape s'est ouverte en 2000 et se poursuit à nos jours, avec le nouveau rôle dévolu à la commune qui devient un acteur moderne du développement de la société algérienne grâce à un saut qualitatif dans leur modernisation et l'interconnexion des registres d'état-civil. Tout a commencé le 28 octobre 1966 avec l'adoption par le Conseil de la Révolution de la Charte communale dans l'optique d'une vaste réforme qui est celle de l'Etat.