Le Théâtre national algérien (TNA) Mahieddine-Bachtarzi, a célébré, jeudi soir, la Journée mondiale du théâtre, qui coïncide avec le 27 mars de chaque année, en distinguant plusieurs figures du théâtre pour leurs réalisations et leurs contributions à la pose des jalons d'un théâtre algérien prometteur. Le ministre de la Culture et des Arts, M. Zouhir Ballalou, qui a présidé cette cérémonie en présence de plusieurs figures artistiques et théâtrales, a évoqué, dans son allocution, les enjeux et les perspectives du théâtre et la nécessité d'être au diapason des attentes des artistes et des besoins du public, ainsi que des défis culturels et humains de l'heure, soulignant, à cette occasion, "la ferme détermination" de son secteur à soutenir cet art pour "en faire un pilier fondamental du projet de renaissance nationale". Ballalou a indiqué que le théâtre algérien "connait une avancée qualitative, concrétisée par l'ouverture de théâtres régionaux et le développement de projets ambitieux visant à renforcer le rayonnement culturel", rappelant la journée d'étude, organisée en février dernier sur les défis du théâtre en Algérie, dont l'objectif était de développer la pratique théâtrale des points de vue quantitatif et qualitatif. Il a également relevé "l'importance de revoir les stratégies" du secteur en vue d''améliorer les performances des institutions théâtrales régionales et du théâtre national", insistant sur la "nécessité de s'adapter à la transformation numérique, à travers l'adoption des méthodes modernes de planification, la transparence, l'amélioration de la gestion administrative et artistique et l'utilisation des plateformes numériques pour promouvoir les spectacles et élargir leur public au double plan local et international". Pour se faire, le ministre a souligné que son secteur demeure convaincu de l'importance de l'institution de la Journée nationale du théâtre, le 8 janvier, afin de "conscientiser la société du rôle primordial de cet art dans la construction de l'identité nationale", saluant "l'initiative de création du musée national du théâtre algérien, qui a été lancée dans le cadre du projet de la mémoire culturelle nationale", étant, a-t-il dit, un "édifice qui préserve le patrimoine" artistique de l'Algérie et "relate l'histoire d'une créativité algérienne inoubliable". Evoquant la documentation et l'archivage, M. Ballalou a fait savoir que des travaux étaient en cours pour "transformer les archives du théâtre algérien en trésor national, numériquement documenté et scientifiquement préservé, en partenariat avec les universités et les centres spécialisés, et devenir ainsi une référence pour les chercheurs et une source d'inspiration pour les générations à venir". Un colloque national sur la "Mémoire du théâtre" sera également organisé, regroupant des historiens et des archivistes. Le ministre a réitéré son appel à "œuvrer conformément aux orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à renforcer la culture n tant que levier du développement économique et à préserver notre patrimoine et notre identité". La cérémonie a été marquée par plusieurs performances artistiques, dont un solo au piano exécuté par le jeune artiste Yanis Taleb, pour accompagner la lecture d'un extrait du message de la Journée mondiale du théâtre, par Ibrahim Chergui, Nesrine Belhadj et Nassiba Atout. Deux tableaux chorégraphiques ont également été présentés, l'un intitulé "Le prix de la cupidité" et l'autre "Le labyrinthe de la bureaucratie", ainsi que des scènes de théâtre intitulées "La statue" et "Il rêvait", interprétées par les étudiants de deuxième année de l'Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l'audiovisuel (ISMAS). A cette occasion, cinq artistes ont été honorés, à savoir l'artiste Souad Sebki (Alger), Issa Moulfarâa (Aïn Témouchent), le professeur universitaire Ahmed Chnigi (Annaba), le formateur Hadi Boukerch (Djelfa) et le comédien de théâtre Bella Boumediene (Tindouf).