Le surréalisme est le style de prédilection de l'artiste peintre Aghilès Issiakhem dont l'exposition s'est ouverte lundi après-midi à la cyber-galerie Didouche Mourad (Alger) et se poursuivra jusqu'au 8 juillet. Organisée en collaboration avec l'Etablissement "Art et culture" de la wilaya d'Alger, cette exposition regroupe une cinquantaine d'œuvres dont plus d'une quarantaine réalisée dans le style surréaliste autour des thèmes de l'être humain, son rapport avec l'autre et sa relation avec l'environnement. "Le surréalisme est mon style privilégié car il me permet d'exprimer mes sensations et mes sentiments tout en laissant libre cours à mon imagination", a confié à l'APS cet artiste autodidacte qui "touche" également aussi bien à l'abstrait qu'au cubisme. "Chacune de mes périodes artistiques est caractérisée par un style mais je reviens toujours au surréalisme", a ajouté l'artiste qui a aussi exposé des dessins à l'encre de Chine très riches en graphisme avec cependant des traits très légers, voire vaporeux. Aghilès Issiakhem, qui traite dans ces dessins de sujets "inspirés" de son vécu, comme le montre l'œuvre qu'il a dédiée à son père défunt, a aussi exposé une fresque qui se décompose en une série de tableaux portant sur les thèmes "Absence", "Solitude" et "Etats d'âme". L'artiste, qui utilise dans ses peintures à l'huile aussi bien des pinceaux que la spatule pour donner du relief aux œuvres ainsi que certains effets, a rendu hommage aussi au patrimoine, particulièrement la musique chaCâbi. "Le patrimoine est aussi l'un de mes autres thèmes favoris", a affirmé l'exposant dont l'un des tableaux, réalisé avec beaucoup de finesse tout en comportant beaucoup de graphisme, représente le chantre de la musique chaâbi, El Hadj M'Hamed El Anka, entouré de son orchestre. Né le 4 mars 1989, Aghilès Issiakhem, qui est étudiant à l'Institut national des arts graphiques d'Alger, compte déjà à son actif deux expositions individuelles.