Le comité local d'organisation (Loc) du Mondial a assuré dimanche que les vuvuzelas (trompettes sud-africaines) ne seraient pas interdits, sauf pour des motifs de sécurité, malgré les critiques qui pleuvent depuis vendredi sur le bourdonnement monocorde généré par ces trompettes en plastique. "Les vuvuzelas sont un phénomène culturel liés à notre pays et au football", a déclaré le porte-parole du Loc, Rich Mkhondo, cité par l'agence de presse Sapa. Interrogé sur une éventuelle interdiction de ces tonitruantes trompettes en plastique, objets de féroces critiques à l'étranger, Danny Jordaan avait déclaré à la BBC y "réfléchir". "Si un pays en lice se plaint, nous agirons. Nous avons aussi entendu les télévisions et les spectateurs, et c'est quelque chose à quoi nous réfléchissons", avait-il dit. "Pour clarifier ce que Jordaan a dit: si les vuvuzelas sont utilisés pour attaquer ou blesser d'autres supporteurs, ou jeter sur le terrain pendant un match, nous réfléchir aux moyens d'empêcher les gens de les emporter avec eux au stade", a ensuite commenté M. Mkhondo. "Sinon, les vuvuzelas sont là pour de bon. Ils ne seront jamais interdits, nous demandons juste aux gens d'en faire un usage raisonnable." Depuis le début du Mondial vendredi, des médias, supporteurs et joueurs étrangers grognent contre le bruit qu'ils jugent infernal des vuvuzelas. Les fans locaux rétorquent qu'ils font partie de la panoplie de base du supporteur de football en Afrique du Sud. A titre personnel, Danny Jordaan l'organisateur en chef de la Coupe du monde, a exprimé des réserves: "Je préfèrerais qu'on chante Shosholoza (chant traditionnel sud-africain), et d'autres chansons, ça créerait une ambiance formidable sur le stade". "On essaie de les encourager à chanter. A l'époque de la lutte (contre l'apartheid), on chantait simplement. Pendant toute notre histoire, nous avons chanté", a-t-il rappelé.